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Jordan Bardella et Marine Le Pen condamnent le rap No pasarán, «une abjection» contre l'extrême droite

Les deux leaders du RN s’insurgent sur leurs réseaux sociaux contre le morceau d'un collectif de rappeurs opposés à la montée de l'extrême droite aux législatives.

«Les fameuses punchlines incisives : des appels au meurtre, de la misogynie violente, de l'antisémitisme crasse et du complotisme», écrit ainsi Jordan Bardella, président du RN, au-dessus de captures d'écran des slogans de No pasarán, tels «Jordan t'es mort» ou encore «Un coup de bâton sur ces chiennes en rut». «L'univers mental de l'extrême gauche est de plus en plus toxique. Et les médias qui cautionnent ça ont perdu toute décence...», poursuit-il.

«Le Nouveau front populaire. Ça donne envie, non ? J'espère que le parquet va se saisir de cette abjection», poste Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, au-dessus d'une capture d'autres formules («Fuck le RN», «La France c'est nous, pas ces bâtards»).

Le titre No pasarán, ainsi que son clip, ont été mis en ligne par un collectif d'une dizaine de rappeurs, où figurent notamment Fianso ou Akhenaton. Réunis sous la houlette du producteur et compositeur Djamel Fezari alias DJ Kore, et le directeur artistique Ramdane Touhami, les artistes (Mac Tyer, Seth Gueko, Zola ou encore Soso Maness...) ont commencé à produire ce morceau d'une dizaine de minutes au lendemain des élections européennes, où le Rassemblement national a terminé en tête.

«L'heure est grave. Lorsqu'on apprend que le premier parti des jeunes, c'est le RN, si on ne réagissait pas, ce serait une faute grave de notre part (...) c'est notre façon de tracter», déclare Ramdane Touhami à l'AFP à propos du single nommé en référence au slogan espagnol contre le régime du général Franco dans les années 1930.

Les fonds générés par les écoutes du morceau seront reversés à la Fondation Abbé Pierre. «C'est la nouvelle version de ’’La jeunesse emmerde le Front national’’, punchline d'un morceau vieux de 40 ans, signé du groupe punk Bérurier Noir, toujours scandé dans les manifestations contre l'extrême droite», veut croire Ramdane Touhami. En 1997, dix-sept artistes issus du rap français, dont Akhenaton, signaient 11'30 contre les lois racistes.

Jordan Bardella et Marine Le Pen condamnent le rap No pasarán, «une abjection» contre l'extrême droite

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87 commentaires
  • Jacques 3419

    le

    En résumé le rapt, pardon le rap, ce n'est que la lecture d'une manchette politique ou religieuses d'un journal avec une musique en boucle.

  • Salluste10

    le

    Quand la haine est portée au pinacle !

  • Salluste10

    le

    Comment peut-on appeler "musique" ce rapp qui évoque la sauvagerie ?

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