7 excuses (crédibles) pour ne pas aller au travail

Mathilde Hardy

Il y a des jours avec et des jours sans... Quelle que soit la raison qui vous empêche d'aller au travail – flemmingite aiguë ou vraie raison –, vous allez devoir justifier votre absence auprès de votre employeur. À défaut, vous vous exposez à un licenciement pour faute simple. Oui mais comment se justifier ? Oubliez les histoires abracadabrantes, voici une liste d'excuses présentées par des collaborateurs qui ne peuvent pas se rendre au bureau ou télétravailler… Elles sont classées par taux de crédibilité croissant, selon les managers que nous avons consultés.
7 excuses (crédibles) pour ne pas aller au travail

La panne de réveil : l’excuse classique pour ne pas aller au travail

Taux de crédibilité : 30 %

« Mon réveil n’a pas sonné ». Cette excuse, vous l’avez forcément servi au moins une fois (si ce n’est plus…) à votre manager. Qui n’a jamais oublié de programmer son réveil la veille au soir ? Si cette excuse est audible, nous vous recommandons de l’utiliser avec parcimonie. Si elle devient régulière, elle peut a minima devenir l’objet d’une réprimande ou au pire un motif de licenciement.

La fuite d’eau : l’excuse à usage unique

Taux de crédibilité : 50 %

« Je ne peux pas venir aujourd’hui car j’ai eu une fuite d’eau chez moi cette nuit et j’attends le plombier ». Si cette excuse pour ne pas vous rendre sur votre lieu de travail peut être valable, veillez à ne pas trop l’utiliser au risque de passer pour un sourcier !

D'autre part, elle ne vous dispense pas de travailler si votre job est faisable à distance. Le télétravail pendant que vous attendez le plombier est toujours possible. Si vous ne pouvez vraiment pas télétravailler, vous devrez poser un congé payé ou une journée de RTT.

Le problème de transport : l’excuse joker pour ne pas aller travailler

Taux de crédibilité : 70 %

Privé de transports en commun (métro, RER, train, bus, tram…), pour des raisons indépendantes de votre volonté, vous ne pourrez pas vous rendre sur votre lieu de travail. Heureusement, se mettre en télétravail est une solution possible pour de nombreux métiers cadres. Si ce ne sont pas les habitudes de la maison, vous devrez poser un congé payé ou une journée de RTT.

La raison médicale : l’excuse imparable pour ne pas aller travailler

Taux de crédibilité : 90 %

Il y a des maladies que personne ne veut attraper et votre absence sera même encouragée afin de ne pas décimer tout l’open space et faire fonctionner l’entreprise en service minimum. Sur le podium des maladies à garder pour soi : la covid, la grippe, la gastro-entérite et la varicelle. D’autres problèmes de santé peuvent nécessiter un arrêt de travail, comme la migraine, l’intoxication alimentaire ou le mal de dos.  

À noter que l’absence pour cause de maladie ne sera valable que si vous fournissez un arrêt de travail délivré par votre médecin à votre employeur et à la Sécurité sociale dans les 2 jours. Vous percevrez des indemnités journalières de votre Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) après un délai de carence de 3 jours.

Bon à savoir : certaines conventions collectives suppriment le délai de carence. D’autres prévoient des « journées enfant malade ». Renseignez-vous auprès de votre service RH.

Les intempéries : l’excuse environnementale

Taux de crédibilité : 90 %

Le dérèglement climatique peut avoir des conséquences sur votre rythme professionnel. Les tempêtes à répétition, les fortes chutes de neige ou encore la forte montée des eaux due à des pluies diluviennes peuvent causer des dégâts sur le réseau de transport ou dans votre habitation qui vous empêchent d’aller au travail. Dans cette hypothèse, votre absence ne peut pas être sanctionnée par votre employeur car elle résulte d’un cas de force majeure (irrésistible, imprévisible et extérieur). En revanche, ce dernier est en droit de vous retirer cette journée, ou les heures de retard au travail, de votre salaire (sauf si votre convention collective est plus favorable). Pour éviter la perte de rémunération globale, il peut aussi vous être proposé une alternative comme le télétravail ou de retenir l’absence sur vos congés payés ou RTT.

Le décès : l’excuse indiscutable

Taux de crédibilité : 100 %

Un décès est survenu dans votre famille ou votre entourage, votre supérieur hiérarchique comprendra sans aucun doute votre absence et vous proposera selon le degré de proximité avec le défunt de prendre le temps qu’il vous faut pour vous remettre.

D’un point de vue légal, il vous faudra justifier l’absence par un certificat de décès, qui entraînera la possibilité de bénéficier de jours d’absence. Aucune condition d'ancienneté n'est exigée pour avoir droit à ce congé spécifique. La durée du congé varie selon le statut de la personne décédée par rapport au salarié. Ces jours d’absence sont payés normalement, comme s'ils avaient été travaillés.

Bon à savoir : il s’agit de durées minimales fixées par la loi. L’accord collectif ou la convention collective de laquelle vous dépendez peuvent prévoir des durées supérieures.

L’abandon de poste : l’excuse juridique

Taux de crédibilité : 100 %

Ne plus se présenter au travail, de manière injustifiée et répétée pendant les heures de travail, du jour au lendemain, constitue un abandon de poste. Il est assimilé à une démission et ne donne droit à aucune indemnités (avant 2023, il pouvait conduire à un licenciement mais plus maintenant). L’abandon de poste ne doit pas être pris à la légère. Si vous envisagez cette option de ne plus vous rendre au travail, nous vous conseillons de peser les pour et les contre avant de prendre votre décision.

Première publication : 17 juin 2022. Mie à jour : 28 novembre 2023.

Mathilde Hardy
Mathilde Hardy

Je suis rédactrice web SEO et fondatrice de l’agence Les Nouveaux Mots. J'ai à cœur de rédiger des articles fiables et complets sur les sujets emploi, éducation, immobilier, argent et droit, notamment à destination des lecteurs de Cadremploi, grâce à mon expertise de 10 ans sur ces sujets.

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