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Camille Chamoux : «J'ai longtemps été obsédée par l'idée qu'on me trouve intelligente»

Camille Chamoux lance Chamouxland, sur Canal+, une série sur l’humour au féminin.
Camille Chamoux lance Chamouxland, sur Canal+, une série sur l’humour au féminin. Arno Lam

Avec Chamouxland, sur Canal+, Camille Chamoux déjoue les clichés sur les femmes et l’humour au féminin, soutenue par un casting inspiré. Occasion d’une interview «Autopromo» drôle et sincère.

« Bienvenue dans le pays où les femmes font de l'humour, et les hommes font de leur mieux ! » Dans Chamouxland, son nouveau sketchshow pour Canal+, Camille Chamoux s'est entourée d'une bande de guest-stars pour dresser une galerie de portraits de femmes dans une époque «postféminisme et post-MeToo».

Mon mood du moment ?
Créatif, donc heureux. J'ai enchaîné trois cartes blanches pour Vincent Dedienne, Canal+ et le Festival d'Anjou, et je réalise à quel point créer m'épanouit.

Comment est né Chamouxland  ?
Je voulais mener une enquête ironique sur l'humour féminin, et écrire des sketchs qui déjouent les clichés sur les femmes, tout en assumant leurs travers.

Ce qui m'intéressait dans ce show ?
J'avais à cœur de proposer de nouvelles représentations de femmes, car j'ai manqué de modèles à la télévision et au cinéma. Je voulais montrer des personnages drôles, aveuglés, névrosés, coincés dans des schémas ou même apparemment libérés. Des représentations riches, qui nous ressemblent ou nous inspirent.

Je mens beaucoup plus facilement dans la vie qu'en interview

Camille Chamoux

La solidarité entre les actrices ?
Toutes les comédiennes du show ont accepté de me suivre dans cette aventure. Preuve qu'une solidarité existe. J'y ai convié des amies de longue date, comme Audrey Fleurot, Camille Cottin ou Blanche Gardin, mais également des femmes puissantes que je rêvais de rencontrer, comme Nawell Madani.

Une idée reçue sur le féminisme qui m'agace ?
Ce sont les gens agacés qui m'agacent. Une quête d'égalité est légitime.

Parler de moi en promo est-il une corvée ?
J'aime parler de moi dans la mesure où cela parle de chacun. C'est le principe même du seule-en-scène : on se raconte pour parler des autres. Mais j'essaie de me souvenir aussi que des interviews ont pu m'être utiles ou m'ont fait du bien en tant que lectrice, donc j'essaye, à mon tour, de jouer le jeu avec sincérité.

Est-ce que je mens en interview ?
Je mens beaucoup plus facilement dans la vie qu'en interview. Et la dernière fois que j'ai menti à une journaliste, je l'ai rappelé juste après pour lui dire.

Langue de bois ou trop déliée ?
Beaucoup trop déliée, mais je m'en préoccupe moins maintenant. C'est comme une dispute amoureuse : parfois on va trop loin, mais s'il y a de l'amour et de la sincérité, ce n'est pas grave. Et je refuse de devenir méfiante dans la vie comme dans mon métier.

Un malentendu me concernant ?
Je suis repérée comme une humoriste et une actrice de comédie, alors que mon grand-père m'appelait « la tragédienne», et que j'ai été finaliste d'un concours de tragédie à 18 ans.

J'aime parler de moi dans la mesure où cela parle de chacun

Camille Chamoux

Ce que j'aime qu'on dise de moi ?
J'ai longtemps été obsédée par l'idée qu'on me trouve intelligente, mais je m'en moque maintenant. En revanche, si je réussis à faire une traction avant la fin de l'année, j'aimerais bien que tout le monde le sache et dise que je suis hypermusclée.

Qu'est-ce que je pense en me regardant le matin dans le miroir ?
Je me préfère en mouvement, j'ai tendance à me regarder très rapidement dans le miroir.

Mon actu ?
Je tourne un court-métrage sur les inégalités dans le sport, qui sera diffusé dans les stades pendant les JO. Après ça, j'enchaîne avec Ghosts, une série pour Disney+, et une autre pour France tv Slash dans laquelle je joue une directrice de prison.

La dernière fois où j'ai été fière de moi ?
Au Festival d'Anjou, où j'ai donné deux représentations inédites. Dans ce Pain surprises, je parle d'une quadra occidentale en pleine crise existentielle face aux questions de la santé et de la mort qui font brutalement irruption dans sa vie. Il s'agira sans doute de la matrice de mon prochain spectacle.

« Chamouxland », de et avec Camille Chamoux, Camille Cottin, Laure Calamy, Melha Bedia… En replay sur Canal+.

Camille Chamoux : «J'ai longtemps été obsédée par l'idée qu'on me trouve intelligente»

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7 commentaires
  • Anne-Louise

    le

    Aucun risque. On a eu le cas de Bruno Lemaire dont le principal obstacle était son intelligence (sic, dit par lui-même). Obstacle devenu barrage incontournable qui augmenta la Dette de 1 milliard environ. Il faut se méfier des gens qui vantent leur intelligence.

  • ProfilPublic42

    le

    Faire rire, pourquoi pas. Même, travailler, au sens large, cela peut être acceptable.
    Mais il ne faut pas que les femmes de France perdent de vue que l'essentiel est, d'une part, de bien tenir le logis pour la famille et ceux que l'on reçoit, ce qui inclut évidemment préparer de bons repas à son compagnon. Et d'autre part, évidemment, s'occuper des enfants qui contribueront à la perpétuation du sang de notre ethnie.
    Une part grandissante de la population perd de vue ces principes fondamentaux.

  • gyrofare

    le

    ... mais non... c'est juste une blague !!!

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