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La vie y est chère : cette destination est-elle préservée du tourisme de masse ?

La ville de Thoune (Thun en allemand), située entre Berne et Interlaken.
La ville de Thoune (Thun en allemand), située entre Berne et Interlaken. Boris Stroujko - stock.adobe.com

Selon le directeur général de Suisse Tourisme, il n’y a pas de problème de surfréquentation généralisée dans la Confédération grâce au coût de la vie élevé et à la force de sa monnaie.

Suisse Tourisme veut mieux équilibrer les flux de vacanciers pour protéger le pays alpin du surtourisme, en proposant des destinations hors des sentiers battus ou en mettant en valeur la basse saison afin de répartir les visites au fil de l'année. Cette organisation mandatée par la Confédération pour promouvoir le tourisme en Suisse entend diriger les vacanciers «vers les bons endroits, au bon moment», a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse jeudi à Zurich.

Selon son directeur général, Martin Nydegger, il n'y a «pas de problème de surtourisme généralisé en Suisse», a-t-il déclaré, même s'il y a des goulots d'étranglement «temporaires et locaux, bien connus de la branche», a-t-il reconnu. Le petit village d'Iseltwald, sur les rives du lac de Brienz, a par exemple vu subitement des touristes asiatiques affluer après le succès d'une série sud-coréenne sur Netflix. La commune d'environ 400 habitants a donc imposé une taxe de 5 francs suisses (5,14 euros) aux touristes qui souhaitaient se photographier sur un ponton où des séquences avaient été tournées.

«La force du franc suisse limite le tourisme de masse»

Mais au-delà de phénomènes «temporaires et limités géographiquement», la Suisse n'est pas exposée au surtourisme sur l'ensemble du territoire, a souligné M. Nydegger, soulignant que la population suisse a globalement une opinion positive du tourisme. D'après un sondage réalisé par Suisse Tourisme, seulement 5% de la population, soit «une petite minorité», est préoccupée par le tourisme.

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«La force du franc suisse est déjà une défense car cela limite l'accès au tourisme de masse», a déclaré à l'AFP Damian Constantin, le président de Conférence des directeurs d'offices de tourisme régionaux, en charge de la promotion du canton du Valais, où se trouve le Mont Cervin, un des hauts lieux touristiques de Suisse. Avec son coût de la vie élevé et la force de sa monnaie, la Suisse est une destination onéreuse, ce qui aide à freiner le surtourisme, selon lui.

Suisse Tourisme entend toutefois se montrer «proactif» pour protéger ce secteur qui pèse «43 milliards de francs et contribue à 4,5% du PIB», a fait valoir, M. Nydegger, la beauté des paysages de montagne étant un des grands atouts de cette destination. L'organisme entend notamment travailler avec des voyagistes pour proposer des programmes hors des sentiers battus, à l'instar de sentiers de randonnée et de circuits à vélo électrique à Davos-Klosters, promus avec l'aide de créateurs de contenu chinois. Suisse a aussi lancé des campagnes pour promouvoir l'offre touristique pendant l'automne afin de prolonger la saison.


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27 commentaires
  • Enigma2895

    le

    Pour être allé une fois en suisse il y a très longtemps, quand j'ai vu le prix, juste pour faire ses besoins, je n'y suis plus jamais retourné. Et sincèrement, il y a tellement d'endroit que j'ai trouvé mieux que ça ne m'a pas manqué.

  • Gratelle

    le

    Réguler les flux c’est bien mais réserver le tourisme aux riches, pas très démocratique, pour des Suisses.

  • Anonyme

    le

    Bien pour le ski mais pour les plages abandonnées avec boutiques hôtels de très grand luxe, mer bleue transparente et chaude c est pas top.

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