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Il y a un siècle, les députés forçaient le président de la République à démissionner

Alexandre Millerand, président de la République de 1920 à 1924.
Alexandre Millerand, président de la République de 1920 à 1924. Bridgeman Images

GRAND RÉCIT - En 1924, le chef de l’État, Alexandre Millerand, a été contraint de quitter l’Élysée après la défaite de ses amis politiques aux législatives.

Voilà cent ans presque jour pour jour, en juin 1924, au lendemain d'élections législatives, la nouvelle majorité de la Chambre des députés contraignait le président de la République à démissionner. « La Chambre, résolue à ne pas entrer en relation avec un ministère qui, par sa composition, est la négation des droits du Parlement, refuse le débat constitutionnel auquel elle est conviée et décide d'ajourner toute discussion jusqu'au jour où se présentera devant elle un gouvernement constitué conformément à la volonté souveraine du pays », proclament les députés.

Ils reprochent au président de la République d'être intervenu fortement dans la campagne électorale pour soutenir la majorité sortante. La nouvelle majorité en conclut que le Chef de l'État a été désavoué dans les urnes en même temps que ses amis et doit se retirer.

L'hôte de l'Élysée, de son côté, se défend. Il adresse un message énergique aux députés, lu dans l'hémicycle : « En disposant que le président de la République…

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44 commentaires
  • DOMINIQUE SALLIN

    le

    Voilà l’ occasion de célébrer un anniversaire ! Pour un adepte des célébrations et du « mémoriel « Emmanuel Macron ne doit pas rater le coche !!!

  • coi

    le

    Il faut réviser notre Constitution pour que nos institutions fonctionnent mieux. Redonnons aussi la parole au peuple au moyen du référendum.

  • berngam

    le

    l'époque actuelle et les hommes sont différents de l'époque passée dont il est question. Il est donc périlleux de vouloir faire des comparaisons entre le passé et le présent, la pratique de l'histoire réclame beaucoup de prudence et de modestie dans les jugements et les procès. Vouloir jeter à la face de nos dirigeants actuels la conduite des hommes du passé n'a pas réellement de sens.