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La librairie Gibert du boulevard Saint-Denis se prépare aussi à baisser le rideau

Il y a quatre ans, le géant de la librairie d'occasion avait déjà été contraint de fermer quatre de ses établissements emblématiques sur la Place Saint-Michel.

Coup dur pour les lecteurs de la rive droite. Le libraire Gibert Jeune, bien connu des Parisiens pour ses livres d’occasion aux prix imbattables, va fermer sa boutique du boulevard Saint-Denis dans le courant du deuxième semestre 2024. Selon Le Parisien , cette décision doit permettre au groupe de «se reconcentrer sur ses neuf autres librairies parisiennes» alors que celle du «Quinze bis» boulevard Saint-Denis cumule des pertes importantes. Les ennuis financiers se poursuivent donc pour le libraire, qui, en 2020 déjà, avait baissé le rideau de quatre de ses librairies de la place Saint-Michel.

Comme la plupart des libraires, Gibert Jeune est touché de plein fouet par la hausse des loyers citadins et la concurrence des produits de seconde main commercialisés sur Amazon, Le Bon Coin ou eBay. Dans les colonnes de notre confrère du Parisien, la direction du libraire explique que la fermeture du «Quinze bis» est également liée à la «profonde mutation du quartier et de la désertion de la clientèle familiale» dans ce quartier populaire du Xe arrondissement. La proximité de l’échoppe avec la place de la République, connue pour accueillir de nombreuses manifestations, aurait également favorisé les perturbations et dissuadé la clientèle. Et ce malgré les efforts de modernisation entrepris dans le magasin en 2021.

Les librairies historiques à la peine

La direction assure que les neuf salariés de la boutique se verront proposer des reclassements internes dans les autres points de vente parisiens ou au sein du groupe. Mais les amoureux de la lecture, eux, perdront leur repère. Il y a quatre ans déjà, les habitués des boutiques de la Place Saint-Michel avaient exprimé leur vive émotion à l’annonce du baisser de rideau. «Avec la fermeture des 4 magasins historiques du Quartier Latin, c'est un peu de nous-mêmes qui disparaît aujourd'hui... Les deux plus grands moments de mes années d'enfance se déroulaient chez Gibert. L'achat des fournitures scolaires à la rentrée des classes. Celui des lectures de vacances en fin d'année scolaire», écrivait l’historien Éric Anceau dans une publication Facebook. Les difficultés concomitantes de Boulinier, autre enseigne de livres d’occasion obligée de déménager dans un local plus petit sur le Boulevard Saint Michel, avaient mis en lumière les profondes transformations de ce quartier à tradition estudiantine.

La librairie Gibert du boulevard Saint-Denis se prépare aussi à baisser le rideau

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87 commentaires
  • Lemon

    le

    Pas étonnant, vu le manque d'ambition des maisons d'éditions françaises. Il leur suffit de vendre des palanquées de best sellers sans intérêt en supermarché et dans les gares.
    Il ne leur sert à rien de produire de la littérature de qualité pour vendre à des passionnés dans de vraies librairies. D'ailleurs, en dehors de milieux élitistes, on ne sait pas ce qui se publie d'intéressant. Dans les années 60, Sartre, Malraux ou Camus étaient connus. De nos jours, qui connaît nos grands intellectuels? Quant aux classiques, on les retrouve dans des boîtes à livre ou sur vinted pour trois francs six sous.

  • Lemon

    le

    Pas étonnant, vu le manque d'ambition des maisons d'éditions françaises. Il leur suffit de vendre des palanquées de best sellers sans intérêt en supermarché et dans les gares.
    Il ne leur sert à rien de produire de la littérature de qualité pour vendre à des passionnés dans de vraies librairies. D'ailleurs, en dehors de milieux élitistes, on ne sait pas ce qui se publie d'intéressant. Dans les années 60, Sartre, Malraux ou Camus étaient connus. De nos jours, qui connaît nos grands intellectuels? Quant aux classiques, on les retrouve dans des boîtes à livre ou sur vinted pour trois francs six sous.

  • Lemon

    le

    Pas étonnant, vu le manque d'ambition des maisons d'éditions françaises. Il leur suffit de vendre des palanquées de best sellers sans intérêt en supermarché et dans les gares.
    Il ne leur sert à rien de produire de la littérature de qualité pour vendre à des passionnés dans de vraies librairies. D'ailleurs, en dehors de milieux élitistes, on ne sait pas ce qui se publie d'intéressant. Dans les années 60, Sartre, Malraux ou Camus étaient connus. De nos jours, qui connaît nos grands intellectuels? Quant aux classiques, on les retrouve dans des boîtes à livre ou sur vinted pour trois francs six sous.

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