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«On ne dort pas toujours bien la nuit»: à l’heure des successions, les géants français de l’édition indépendante en plein dilemme

Le marché de l'édition affiche une croissance annuelle de 2%.
Le marché de l'édition affiche une croissance annuelle de 2%. Jean-Michel Delage / Hans Lucas

ENQUÊTE - Albin Michel, Odile Jacob, Glénat... Les groupes familiaux sont des cibles naturelles dans une période d’intense concentration du marché. Si certains songent à vendre, d’autres veulent préserver leur indépendance.

« Nous avons fait l’objet d’attentions extérieures afin de rentrer dans notre capital, des acteurs traditionnels de l’édition, des industriels français et même, désormais, des family offices ! », lance au Figaro Marion Glénat. Il y a trois ans, elle succédait à son père Jacques comme présidente du directoire de Glénat, premier éditeur français de bandes dessinées. « Je n’ai pas arrêté d’être approché depuis 1981... Si ce n’était pas le cas, remarquez, je serais très inquiet! », sourit de son côté Francis Esménard, qui vient de souffler sa 87e bougie. Comme la famille Glénat, le petit-fils du fondateur d’Albin Michel et président du holding propriétaire du groupe éditorial fondé en 1900 fait aujourd’hui figure de résistant dans un paysage de l’édition tricolore en proie à une concentration inédite. L’arrivée récente dans la danse de nouveaux milliardaires industriels, comme Daniel Kretinsky, propriétaire du numéro deux français Editis, ou de Vincent Bolloré, propriétaire du numéro un Hachette Livre, redistribue toutes les cartes du jeu.

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3 commentaires
  • Greenrainette

    le

    Il n’y a guère que la France où beaucoup d’éditeurs exigent des manuscrits papier. Pour un roman de 200 pages, tapé sur un côté, envoyé à 20 éditeurs qui le refusent, ça fait 4000 pages jetées à la poubelle/recyclées. Et des centaines d’écrivains le font !! Alors que par email, pas de gaspillage.
    On évolue si lentement mais on est des intellectuels....

  • Lebinz

    le

    Les "méchants capitalistes" sont les seuls à avoir de l'argent à mettre dans ces entreprises ? L'alternative serait une nationalisation ou la création d'une coopérative : qui mettrait de l'argent et qui déciderait de la ligne éditoriale de l'éditeur ?

  • AMVO

    le

    Il faut qu’ils fassent don de leur entreprise à l’Etat, plus de successions, ce serait en accord avec le,positionnement politique de la plupart de ces bobos.

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