Législatives : à Villeurbanne, Manuel Bompard critique le maintien d'un PS dissident face au gendre de Mélenchon

Le Figaro Lyon

«L'ancien maire de Villeurbanne n'est pas candidat de gauche sur cette circonscription. C'est un candidat qui a fait des voix des candidats macronistes». Le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, a vertement pointé la candidature de Jean-Paul Bret (Parti radical de gauche), opposé au second tour à Gabriel Amard (Nouveau Front populaire), dans ce bastion de gauche. Gendre de Jean-Luc Mélenchon, ce dernier avait emporté 46,29% des suffrages au premier tour, contre 19,94% pour l’ancien maire socialiste de 75 ans. Troisième, le candidat RN n’avait pas réalisé un score suffisant pour se maintenir dans une des rares circonscriptions ou la gauche s’affronte.

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«Je crois que ce serait être un petit peu en dehors des préoccupations des Français (...) de se focalis(er) exclusivement sur la décision d'un deuxième candidat de maintenir sa candidature alors qu'il est à 30 points derrière et que l'ensemble des composantes de la gauche soutient la candidature de Gabriel Amard», a tancé Manuel Bompard devant la presse, avant de participer avec Gabriel Amard à une opération de tractage en porte-à-porte dans le quartier des Buers. «Ce Monsieur ne représente rien, il avait déjà fait la campagne du PRG en 2022 qui avait eu 6,5% de voix», attaquait Gabriel Amard auprès du Figaro avant le premier tour. Désormais, il estime que son opposant «ne peut plus qu'engranger des voix d'extrême droite» pour le second tour du scrutin.

Ce serait les trahir que de renoncer à être candidat au second tour

Jean-Paul Bret, candidat PRG à Villeurbanne

«L'extrême droite est éliminée du scrutin à Villeurbanne et cela n'aurait pas été le cas en l'absence de ma candidature», objectait Jean-Paul Bret dans une lettre pour répondre à la demande d'Olivier Faure (PS) de retirer sa candidature en début de semaine. Une demande rejetée par celui qui fut maire de la 19^e ville de France de 2011 à 2020. «Beaucoup des 11.755 électrices et électeurs qui ont voté pour moi ont signifié qu'ils refusaient d'être enfermés dans un débat entre les deux extrêmes, de droite et de gauche. Ce serait les trahir que de renoncer à être candidat au second tour», a-t-il écrit. Celui qui se présente comme tenant d’une «gauche laïque éloignée des communautarismes» a reçu le soutien du candidat de droite battu, Marc Fraysse (LR), arrivé 4^e avec 12,29% des suffrages.

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Reste que Gabriel Amard devrait triompher sans difficulté dimanche, dans une agglomération lyonnaise où le NFP pourrait faire carton plein. En tête dans huit circonscriptions au premier tour, la gauche pourrait transformer l’essai dans la plupart d’entre elles.

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