Publicité
Réservé aux abonnés

«Toutes les semaines, il y a des blessés» : en Ukraine, les agriculteurs déminent eux-mêmes leurs terres

Ivan devant sa moissonneuse batteuse avec laquelle il a roulé sur une mine à Petrivske dans la région de Kharkiv, le 29 juin 2024.
Ivan devant sa moissonneuse batteuse avec laquelle il a roulé sur une mine à Petrivske dans la région de Kharkiv, le 29 juin 2024. Clara Marchaud

REPORTAGE - Malgré les efforts du gouvernement et des ONG pour déminer, les agriculteurs nettoient leurs champs pour continuer de travailler.

Envoyée spéciale à Petrivske (région de Kharkiv)

Avant la guerre, Ivan sortait souvent son détecteur de métaux le week-end. Cet agriculteur originaire de Petrivske, un village niché sur une colline de l’est de l’Ukraine, trouvait des pièces et même des reliques de la Seconde Guerre mondiale. En 2022, la guerre arrive dans ses champs de blé. Les Russes entrent dans le bourg qui accueille alors 2 650 habitants avec une colonne de 240 chars et autres matériels militaires pour tenter d’encercler les positions ukrainiennes du Donbass au sud et Kharkiv, la seconde ville du pays. Les Russes occupent le village pendant cinq jours, avant d’être repoussés par les soldats ukrainiens. Le village se retrouve alors pendant neuf mois dans une zone grise. La ligne de front se fige dans la forêt, démarquée par la rivière Donets, autrefois si prisée des pêcheurs.

Mais pas de temps à perdre : Ivan veut sauver ses 300 hectares de blé, de maïs et de sarrasin. « Les Russes étaient déjà partis, l’armée ukrainienne…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 90% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous

«Toutes les semaines, il y a des blessés» : en Ukraine, les agriculteurs déminent eux-mêmes leurs terres

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
6 commentaires
  • Vision 4D

    le

    Les prisons françaises sont pleines, Macron pourrait aider les ukrainiens en leur envoyant les incarcérés les plus dangereux et irrécupérables...

  • TIESSE DI HOYE

    le

    Des accidents se produisent encore en Indochine 50 ans après la guerre. Il est donc, hélas, probable que même en trente ans, on ne débarrassera pas le sol ukrainien des mines et sous-munitions. Commençons par négocier une paix équilibrée pour arrêter ce massacre qui ne sert ni les intérêts du peuple ukrainien ni celui des nations de l'Ouest européen, qui en subissent les conséquences économiques.

  • Des faits

    le

    Petits agriculteurs : moins de 250 hectares ... c'est un gros voir très gros agriculteur en France ...

À lire aussi