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Législatives : malgré un bloc central «bel et bien vivant», Gabriel Attal remettra lundi matin sa démission à Emmanuel Macron

Le premier ministre Gabriel Attal à Matignon le 7 juillet 2024.
Le premier ministre Gabriel Attal à Matignon le 7 juillet 2024. Guglielmo Mangiapane / REUTERS

Dans une allocution diffusée dimanche soir depuis Matignon, le premier ministre a annoncé «assurer (ses) fonctions aussi longtemps que le devoir l'exigera.»

Touché mais pas coulé. Alors que le camp présidentiel a sauvé les meubles à l’issue du second tour des élections législatives,en conservant entre 135 et 143 députés, Gabriel Attal a attendu que les résultats s’affinent dans la soirée de dimanche pour prendre la parole. Dans une allocution depuis Matignon, le premier ministre a tout d’abord salué la performance du camp présidentiel qui «est bel et bien vivant.» «Nous avons tenu et sommes debout», s’est-il réjoui. Face à une gauche en tête, qui décroche une majorité relative (188 à 199 sièges) sous la bannière du Nouveau Front populaire, Gabriel Attal, lui-même réélu dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, a estimé qu’«aucune majorité absolue ne peut être dominée par les extrêmes.»

Reconnaissant que «la formation politique» qu’il «représente ne dispose pas d'une majorité», il a annoncé remettre «demain matin (sa) démission au président de la République». Deux semaines avant la tenue des Jeux Olympiques, Gabriel Attal a par ailleurs dit vouloir «assumer (ses) fonctions aussi longtemps que le devoir l'exigera.» Après avoir «alerté sur trois risques», - celui «d'une majorité absolue pour LFI», puis «pour le RN», et enfin «d'une disparition de nos idées et de nos valeurs», le chef du gouvernement a considéré que ces périls «ont été écartés par les Français».

«Apaiser, unir et agir»

Ses jours à Matignon étant comptés, Gabriel Attal a évoqué son avenir aux contours sont très incertains : «Là où je serai, j'aurai toujours le même objectif : apaiser, unir et agir.» Le tout, en prenant ses distances avec le président de la République. «Cette dissolution, je ne l'ai pas choisie, mais j'ai refusé de la subir», a-t-il scandé. Alors que «le centre de gravité du pouvoir sera au Parlement», le premier ministre, conscient qu’«une nouvelle ère commence pour notre nation», ne «se résoudra jamais à ce que des millions de nos concitoyens fassent le choix de voter pour les extrêmes.» Et prend date pour l’avenir. «Nous devons aussi assumer de tout remettre en question pour incarner à nouveau l'espoir pour les Français», a-t-il exhorté.

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46 commentaires
  • FRANCOISE CEINTREY

    le

    Il est aussi responsable de l’arrivée de l’extrême gauche.

  • anonyme

    le

    Attal, très courageux.
    Si tous les hommes politiques étaient de cette trempe, la France se porterait mieux.
    Quand on voit LFI qui vocifère avec ses 80 députés pour imposer le leader Maximo Mélanchon comme 1er ministre….

  • EDD

    le

    Ne riez pas, Macron va nous installer Hollande dans ses nouveaux habits d'extreme gauche, et en pourfendeur du capital, il n'en est pas a une provocation près.

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