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La fin annoncée du franc CFA en Afrique de l'Ouest

Né en 1945, en marge des accords de Bretton Woods, le franc CFA a fait preuve depuis d’une grande stabilité.
Né en 1945, en marge des accords de Bretton Woods, le franc CFA a fait preuve depuis d’une grande stabilité. Comugnero Silvana / stock.adobe.com

ENQUÊTE - Décriée comme un héritage colonial, rejetée par le nouveau président du Sénégal, la monnaie commune arrimée à l’euro semble condamnée à plus ou moins brève échéance. Non sans risque sur le front économique.

Haro sur le franc CFA. De Dakar à Bamako, en passant par Abidjan et Lomé, la monnaie africaine, vue comme un héritage anachronique de l’époque coloniale et la persistance d’une domination française, est sous le feu des critiques, vilipendée par une jeunesse africaine en mal d’avenir, une partie des élites jusqu’au plus haut sommet des États. L’élection emblématique, fin mars, de Bassirou Diomaye Faye comme président du Sénégal et la nomination de l’opposant Ousmane Sonko comme premier ministre, sonne-t-elle le glas du franc CFA? Tous deux ont fait de sa sortie leur cheval de bataille, brandi en étendard pendant la campagne électorale comme enjeu de souveraineté nationale.

L’hostilité est aussi manifeste dans les trois pays sahéliens – Burkina Faso, Mali et Niger – aux mains de juntes militaires qui ont constitué l’Alliance du Sahel. En représailles aux sanctions économiques, le trio a récemment décidé de claquer la porte de la Cedeao, la communauté des États d’Afrique de l’Ouest, le bloc…

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81 commentaires
  • l'oeil13

    le

    La monnaie, c'est d'abord une confiance dans son émetteur.

  • gulli2

    le

    Macron risque de quand meme gracieusement offrir la garantie du Trésor français, aux frais du contribuable. On aurait déjà du la retirer lors de la réforme de 2020

  • Rene Mettey

    le

    Oui, il faut abandonner le CFA, et vite (sauf pouor les pays qui demndent à le garder nettemnt). Cela nous coûte cher de le soutenir (seuloe la moitié des réserves doivent être dans des banques françaises).
    E vogue la galère pour ces jeunes enthousisastes. S'ils suivent l'exemple du Nigéria, ce ne sera pas trop mal. Mais si c'est comme au Zimbabwé : depuis l'indépendance le dollar de cet état a subi une inflation de 2,2 millions pour cent (vous ne rèvez pas). Des billets de 100 milliards ont été imprimés. Dans ma jeunesse en Allemegne, j'avais trouvé dans notre cave des billets de l'hyperinflation de 1929 : pas un aussi fort !

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