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«L’iceberg, c’est nous!» : des activistes bloquent un paquebot de croisière à Concarneau

Des activistes bloquent un paquebot de croisière à Concarneau le 6 juillet 2024.
Des activistes bloquent un paquebot de croisière à Concarneau le 6 juillet 2024. Alex Stemmer / stock.adobe.com

À l’aide d’une vingtaine de kayaks, des activistes ont réussi à empêcher les croisiéristes du Seven Seas Voyager de faire escale à Concarneau en Bretagne.

Le paquebot a finalement renoncé à son escale. Samedi 6 juillet, alors qu’il devait s’arrêter à Concarneau, le Seven Seas Voyager s’est fait accueillir par le collectif «Stop croisières BZH» et des militants d’Extinction Rébellion. A 7 heurs du matin, selon les informations du journal Ouest-France , les activistes ont déployé une banderole «l’iceberg, c’est nous!», en référence au Titanic, qui a coulé en percutant un iceberg au milieu de l’Antarctique en 1912.

Le paquebot de de 206 mètres de long, pouvant accueillir 700 passagers en plus des 447 membres d'équipage, s’est amarré dans la baie de Concarneau-la Forêt-Fouesnant. Les membres du collectif ont alors pris une vingtaine de kayaks pour bloquer les navettes des croisiéristes. Après un affront entre une navette vide et des kayaks, le navire de croisière a finalement décidé de repartir.

« Les croisiéristes n’ont pas fait escale à Concarneau aujourd’hui, se félicite Sophie, une bénévole, auprès du journal Ouest France. Pour nous, c’est une réussite car on lutte contre les bateaux de croisière de luxe. On trouve que c’est une absurdité écologique et un symbole d’inégalités sociales. Ce n’est pas ce tourisme que nous défendons. On luttera en Bretagne contre le passage de ce navire dans les ports». David, un autre bénévole, rappelle que quatorze jours de croisière équivalent à quatre tonnes de CO2 par passager, alors que les accords de Paris recommandent de ne pas dépasser les deux tonnes par an et par personne. D’après une étude de l’ONG transport and Environnement, en 2022, 318 navires de croisière européens ont émis 9 tonnes d'oxydes de soufre.

Ce n’est pas la première fois que l’on assiste à ce type d’action. En septembre 2022, des militants du mouvement Extinction Rébellion avaient réveillé en fanfare les passagers d'un paquebot amarré à Bordeaux, les accusant de «faire sombrer le climat». En 2022 aussi, la mairie de Marseille a lancé une pétition en ligne pour que les navires les plus polluants ne puissent plus faire escale dans la deuxième ville de France lors des pics de pollution.

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14 commentaires
  • Jumbo100

    le

    La Tondelier a bien emis 3 tonnes de C02 rien pour voir son arbre en Guyanne . Vous dites que c'est 2 tonnes par personnes et par an maximum ?

  • Buena

    le

    Ou comment une poignée d extrémistes peut détruire une partie de l économie d une région. Ils ne sont plus près de voir des croisière de luxe à Concarneau et tant pis pour le commerce local... Surtout que ces extremistes n ont rien compris, ils ne s attaquent pas aux géants de la croisière avec leurs monstrueux paquebots mais aux compagnies comme le français Ponant qui affretent des navires souvent eco-responsables pour 200 ou 300 passagers à haut pouvoir d achat... Ces derniers iront désormais dépenser leur argent en Ecosse ou ailleurs.

  • Jilanou

    le

    La réflexion sur les inégalités est vraiment stupide, en revanche lutter contre ces immeubles flottants est une bonne initiative mais pourquoi les écolos doivent ils être communistes.

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