L'ambiguïté que tu soulèves (ta connaissance des subordonnées introduites par si qui ne semble pas s'appliquer ici) provient d'une ambivalence de cette conjonction.
Si est une conjonction de subordination qui peut introduire deux types de subordonnées :
- D'une part effectivement des subordonnées dites conditionnelles
- Mais aussi des subordonnées dites interrogatives indirectes (Je me demande si tu comprends)
Dans le cas d'une subordonnée conditionnelle, tu connais donc les règles, elle doivent s'appliquer sans exception et ici, nous aurions une faute au sens où le verbe de la proposition principale devrait être au conditionnel.
Dans le cas d'une interrogative indirecte, ce qui me semble le cas dans ton exemple, (présomption renforcée par l'usage de l'indicatif dans la principale) c'est la règle générale de concordance des temps qui s'applique :
verbe de la principale au présent => verbe de la subordonnée au présent, à l'imparfait ou au futur simple.
En apparence, cette phrase respecte donc la règle générale de concordance des temps et pourrait être vue grammaticalement correcte.
Sémantiquement parlant, c'est une toute autre affaire puisque le temps de la subordonné est à positionner en fonction du rapport dans le temps qu'entretiennent les verbes des deux propositions.
L'imparfait dans la subordonnée signifierait ici que il te fallait des explications AVANT que je reste à ta disposition ce que la phrase, telle que je la comprends contredit entièrement.
C'est pourquoi je tiendrai cette construction pour rigoureusement inconséquente sur le plan sémantique. Certains diront bancale. J'irais jusqu'à absurde.
EDIT : Après cela, à l'oral, on n'est pas non plus obligé d'entendre la seconde proposition en tant que proposition subordonnée. Et, dans ce cas on pourrait très bien considérer l'expression de deux phrases simples ne posant pas le moindre problème sur le plan de la correction :
Je reste à ta disposition . (point)
S'il fallait des explications...