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Législatives 2024 : les nombreuses polémiques autour de candidats du Rassemblement national

À trois jours du second tour des élections législatives, le Rassemblement National est frappé par plusieurs polémiques autour de certains de ses candidats.

Au Rassemblement national, «la stratégie de la cravate» a du plomb dans l’aile. Depuis les élections législatives de 2022, l’état-major du parti nationaliste insiste pour que ses membres adoptent un comportement irréprochable. Une discipline nécessaire pour aboutir à la normalisation complète du RN. Mais, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et le lancement de la campagne électorale éclair, le passé de certains candidats ressurgit, et polémiques se multiplient. Dernier exemple en date? Ce mardi dans le Calvados.

«Nous ne pouvons pas accepter ce genre de choses». Au micro de France Bleu Normandie, un brin gêné, le délégué départemental du RN tente d’éteindre l’incendie. La veille, une photographie de Ludivine Daoudi, candidate du parti dans la 1ere circonscription du Calvados, arborant une casquette nazie a été publiée sur les réseaux sociaux. «Elle ne nie pas, elle a fait cette photo il y a plusieurs années dans une bourse aux armes», explique-t-il déplorant le «mauvais goût» du cliché et annonçant le «retrait de la candidature».

Loin d’être un cas isolé, cet épisode vient s’ajouter aux nombreux couacs et controverses autour de candidats du RN ces derniers jours. Vendredi dernier, Marine Le Pen a désavoué le député sortant Roger Chudeau, après ses propos polémiques proférés contre l’ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem. Ce lundi en Mayenne, une candidate s'est défendue des accusations de racisme portées contre son parti assurant «avoir un ophtalmo juif et un dentiste musulman». Toujours dans le même département, c’est la condamnation d’'Annie-Claire Bell – en lice dans 3e circonscription – pour «séquestration avec arme» en 1995 qui a refait surface. Fin avril, le parti devait retirer en catastrophe de sa liste aux élections européennes Saidali Boina Hamissi après ses propos sur l’immigration. Sur Facebook, le délégué départemental du parti à Mayotte avait qualifié les migrants comoriens de «vermines» et «cafards».

Ces exemples témoignent des difficultés du RN à réaliser un tri dans son vivier de candidats. Au-delà des «dérapages», le manque de sélection lors des investitures peut créer des situations invraisemblables. Ainsi, dans la 2e circonscription du Jura, le second tour n'a pas encore eu lieu que l’ombre d’une invalidation de l’élection plane. La raison ? Le candidat du parti Thierry Mosca s'est qualifié au second tour... alors même que son placement sous curatelle le rend inéligible. En fin de semaine dernière, le quotidien Le Progrès révélait qu’une procédure judiciaire contre l’homme de 65 ans pour «travail dissimulé» avait été classée sans suite début juin en raison d'un «état mental déficient».

Une multiplication des polémiques qui a contraint les responsables du parti à réagir. Ce jeudi 4 juillet, Marine Le Pen a distingué des «propos inadmissibles qui entraîneront des sanctions», et d'autres, qui sont des «maladresses», expliquant que ce sont des «braves gens». Pour sa part, Jordan Bardella, le président du RN avait reconnu que des «brebis galeuses» avaient été investies par sa formation politique. «Moi, je n'ai pas la main qui tremble», a-t-il affirmé sur BFM-TV, assurant avoir «souhaité retirer l'investiture à ces candidats».

Législatives 2024 : les nombreuses polémiques autour de candidats du Rassemblement national

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230 commentaires
  • Com721

    le

    Et pendant ce temps-là, les socialistes et cocos consorts peuvent afficher tranquillement leur passion vis-à-vis d'humanistes comme Lénine, Trotsky, Mao, Castro, Che, Chavez etc. ainsi que vis-à-vis des mouvements les plus éclairés et pro-français comme les Frères Musulmans ou le Hamas. La scandaleuse et liberticide exit-tax de Hollande qui rétablissait un mur socialiste virtuel pour empêcher les citoyens de voter avec les pieds en désespoir de cause passait crême (et pourrait bien revenir), tandis que Macron peut nous inventer tout aussi tranquillement des organes ad hoc pour shunter ceux censés nous représenter constitutionnellement. Pas de souci, eux sont humanistes de gauche qui nous mènent au "Progrès" !

  • Clovispremier

    le

    Il serait intéressant, sinon juste, de faire la même étude avec les candidats des autres partis !

  • Bidon5

    le

    Ils ne savent plus quoi inventer pour jeter le discrédit ! faut-il qu'ils soient aux abois !!!!

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