Alors que l’industrie du divertissement poursuit le combat contre le piratage sur Internet, les sites de téléchargement illicite prennent des dispositions pour continuer à opérer, par exemple en activant des adresses web en plus. C’est le cas de Torrent9.

La fin d’année est synonyme de changement de nom de domaine pour Torrent9, un site de liens BitTorrent qui offre aux internautes faisant fi du droit d’auteur d’échanger des œuvres culturelles piratées. En effet, la plateforme de partage spécialisée dans le P2P réoriente ses visiteurs sur une nouvelle adresse.

Le changement est effectif depuis la mi-décembre. L’adresse précédente (.pe), qui utilise le domaine national de premier niveau réservé au Pérou, est toujours active mais redirige vers la nouvelle, dédié au Bélize (.bz). Au passage, l’équipe a profité de cette migration pour modifier le nom du site, qui se réécrit désormais « torrent9 ».

torrent9

En effet, le site avait pendant plusieurs semaines modifié l’adresse en accordant au pluriel son nom. Torrent9 est un habitué des changements d’URL, même si les raisons de ces modifications ne sont jamais explicitées. Précédemment, la plateforme orientait ses visiteurs sur des adresses liées au Monténégro (.me) et aux îles Coco (.cc). Celles-ci sont toujours actives et dirigent sur l’adresse .bz.

En règle générale, ces acquisitions d’adresses visent à prévenir d’éventuelles saisies de nom de domaine qui pourraient survenir. En la matière, les autorités américaines se servent de ce moyen dans le cadre de l’opération In Our Sites, qui consiste à prendre le contrôle de certaines adresses dans le cadre de procédures engagées devant la justice.

Gare à la loi

Sur le plan judiciaire, les activités conduites par l’équipe de Torrent9 sont illicites et qu’elle s’expose à de lourdes sanctions en cas de procès en France, incluant potentiellement des peines de prison et d’amendes pouvant se chiffrer en centaines de milliers d’euros. Quant aux internautes qui fréquentent le site pour télécharger des œuvres sans l’accord des ayants droit, ils ne sont pas hors de danger.

Comme il s’agit de partage en P2P, ils s’exposent tout d’abord à la loi Hadopi puisque celle-ci a compétence pour combattre le piratage de contenus sur ces espaces, via le système de la riposte graduée. Par ailleurs, mais c’est beaucoup plus rare, l’industrie culturelle peut tout à fait en poursuivre certains — en général les plus actifs — en vertu de dispositions spéciales du code de la propriété intellectuelle.

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