Disponible à compter du 21 juin, Shadow of the Erdtree, la première et seule extension d’Elden Ring, nous fait visiter un nouveau territoire rempli de cauchemars.

Un après-midi pluvieux (bien trop pour un mois de mai). Un ancien couvent reconverti en tiers lieu et trois heures devant nous pour découvrir un maximum de choses de Shadow of the Erdtree, la première extension d’Elden Ring (et la seule). En ce qui me concerne, l’expérience a pris des allures d’épreuve mentale à force de m’acharner sur le deuxième boss (le premier a été vite plié, étrangement). C’est finalement à la dernière seconde qu’il a poussé son ultime souffle, après des dizaines et des dizaines d’essais frustrants.

Je dois avouer qu’il m’a été difficile de contenir ma joie — et ma fierté — alors que je semblais bien parti pour échouer, encore et encore. J’ai exulté comme si j’avais accueilli la meilleure nouvelle de ma vie. Là est la force d’Elden Ring et, par ricochet, de Shadow of the Erdtree : faire ressortir des émotions comme aucun autre jeu. Elles poussent à se surpasser, à faire preuve de résilience, à expérimenter d’autres approches. Jusqu’aux applaudissements de toute une salle rangée derrière soi, à l’affût d’un exploit qui, peut-être, n’arrivera pas.

Elden Ring: Shadow of the Erdtree // Source : Bandai Namco
Des ennemis encore plus coriaces // Source : Bandai Namco

Préparez-vous bien pour l’extension d’Elden Ring

Faut-il posséder Elden Ring ?

Shadow of the Erdtree était une extension d’Elden Ring, il nécessite le jeu de base pour y accéder. Des packs sont proposés par Bandai Namco.

Shadow of the Erdtree introduit une nouvelle région, baptisée le Royaume des Ombres et dont la taille est comparable à la première zone du jeu de base. Son accès passe par le Palais de Mohgwyn, sous couvert d’avoir battu Mohg et Radahn (deux boss normalement optionnels). On se retrouve alors téléporté dans un endroit sombre, avec quelques familiarités, mais aussi des éléments plus inédits. D’abord hésitant, on aperçoit au loin des lueurs, matérialisées par des pierres tombales spectrales. Elles nous guident. Quand on lève la tête, on se délecte d’un immense drapé qui fend le ciel. Artistiquement, le DLC d’Elden Ring met la barre haut d’entrée.

Rien n’est accueillant dans Shadow of the Erdtree

Un peu plus loin, on peut visiter les vestiges d’un premier bâtiment, où l’on appréciera la maîtrise de FromSoftware en matière d’architecture tarabiscotée. Entre temps, un premier monstre se sera chargé de nous souhaiter la bienvenue comme il se doit. On avait déjà vu son look : un danseur agressif qui virevolte avec ses armes en forme de disques. Il représente un avertissement pour les défis à venir et mettra en PLS nombre de personnes qui ne seraient pas averties. Rien n’est accueillant dans Shadow of the Erdtree : un constat confirmé par ces fantômes qui errent sans but ou ces cadavres pendus à des arbres. Sans oublier ces rapaces en quête de victuailles, capables de piquer depuis n’importe où, pourvu que ce soit en hauteur. Ou encore ces géants qui ressemblent à des paniers enflammés.

Elden Ring: Shadow of the Erdtree // Source : Bandai Namco
Elden Ring reste Elden Ring : sombre et violent // Source : Bandai Namco

Notre périple au sein de Shadow of the Erdtree nous emmène finalement dans une forteresse, marquante par ces couloirs étriqués et ses toits accessibles facilement. Les chemins sont toujours un peu escarpés, encourageant l’exploration matinée de pièges et de fausses pistes. Trois heures de jeu suffisent pour prendre la mesure d’une extension ambitieuse — la plus ambitieuse jamais développée par FromSoftware.

Les 40 € demandés par l’éditeur Bandai Namco ne sont pas volés : le contenu de Shadow of the Erdtree, et la liberté qu’il accorde, garantissent déjà une durée de vie immense. Compte tenu de son excellence, Elden Ring n’a pas besoin de se réinventer.

Elden Ring: Shadow of the Erdtree // Source : Bandai Namco
Artistiquement, Elden Ring: Shadow of the Erdtree est somptueux // Source : Bandai Namco

Le premier vrai boss de Shadow of the Erdtree (une dizaine en tout, paraît-il) n’est pas un inconnu, pour celles et ceux qui ont vu la bande-annonce de présentation en boucle. Il s’agit d’une sorte de lion, qui s’agite comme une chenille dans une célébration du Nouvel An chinois. Ses mouvements sont particulièrement difficiles à lire, car dissimulés dans son design. Il peut en prime faire appel à des attaques élémentaires (vent, électricité, glace…), passant d’une famille à l’autre en fonction du déroulement de l’affrontement. Dit comme ça, il paraît insurmontable. Mais il ne devrait poser souci à aucun vétéran d’Elden Ring, entraîné depuis deux ans à parer à toute éventualité.

Elden Ring: Shadow of the Erdtree // Source : Bandai Namco
Ce « lion » est le premier boss majeur du DLC // Source : Bandai Namco

C’est d’autant plus vrai que Elden Ring: Shadow of the Erdtree introduit une surcouche inédite de progression : les bénédictions de l’arbre-occulte, qu’on récupère en suivant les traces de Miquella (protagoniste principal qui laisse derrière lui d’étranges balises). En option, on pourra les consommer depuis un Site de Grâce, pour gagner une amélioration permanente de puissance (dégâts occasionnés comme encaissés) — amélioration qui ne vaut que pour le Royaume des Ombres. Les plus masochistes ne les activeront jamais, mais ce petit coup de pouce ne sera pas de trop pour survivre au sein d’environnements bien plus hostiles que ceux de l’histoire initiale.

Car Shadow of the Erdtree va perpétuer la tradition des productions de FromSoftware, à savoir des extensions au challenge toujours plus élevé. Pour s’amuser, on a compté le nombre de fois où le fameux message « You died » est apparu à l’écran : plus de 55 fois, la majorité d’entre eux étant attribués au deuxième boss de cette longue session d’essai. C’est beaucoup, mais, comme on en redemande, ce n’est pas très grave. Elden Ring: Shadow of the Erdtree s’annonce comme un DLC à la hauteur du chef-d’œuvre paru en 2022 : généreux, lugubre, challengeant et somptueux (dans sa proposition visuelle).

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