Un dimanche matin ensoleillé et glacé sur les pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Clémence Guetté se pose dans un café. Elle se tient droite sur une petite chaise. Elle commande un expresso. Des jours à se rater à cause de cette foutue guerre qui bousille tout jusqu’à la routine. On se retrouve avant un meeting de Jean-Luc Mélenchon. La discussion touche à sa fin. L’insoumise questionne : «Quel va être le fil rouge de votre article ? Depuis tout à l’heure on se parle de tout mais il y a toujours un angle. Vous allez écrire que je suis une fille qui passe de l’ombre à la lumière et que je ne suis pas très rigolote ?» Dans le mille. On a croisé son chemin tout au long du quinquennat. La secrétaire générale du groupe parlementaire de La France insoumise a souvent traversé les couloirs du Palais-Bourbon à sa façon, mutique, voire mystérieuse. Une travailleuse de l’ombre. «Elle a pris une place importante très jeune et bien mené sa barque. Derrière son allure discrète et posée, Clémence est une bosseuse qui a du tempérament», renseigne Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis.
Son patron, Jean-Luc Mélenchon, lui promet un «grand avenir» politique. Pourquoi ? Il estime que sa présidence à la tête du groupe de députés insoumis a été un «succès». E