Depuis que les combats de terrain entre Tsahal et le Hamas ont commencé, les belligérants mettent en ligne quotidiennement des images pour vanter leurs capacités : les hommes du Hamas mènent des opérations coup de poing en sortant brièvement de leurs tunnels ; les soldats israéliens gagnent du terrain pas à pas, suréquipés d’habits tactiques, chars et bulldozers.

Ce n’est qu’une nouvelle phase dans la guerre de l’information, un des fronts les plus important de ce conflit, celui pour l’opinion publique nationale et internationale. Le regard du monde est un avantage stratégique incommensurable, un moyen de financement et de pression. Les Israéliens le savent, et le Hamas aussi. Selon des sources sécuritaires israéliennes, le porte-parole de la branche militaire du Hamas, Abu Obeida, reconnaissable au keffieh blanc et rouge qui couvre toujours son visage, aurait près de 800 hommes sous ses ordres pour assurer la communication.

«Nous voulons que le monde sache»

L’assaut du 7 octobre a aussi été mené en ligne. Les hommes du Hamas ont presque immédiatement posté des contenus sur les réseaux sociaux, parfois en direct. L’idée était de se catapulter en mouvement de résistance incontournable pour une partie du monde, tout en «montrant la faiblesse d’Israël», a déclaré Ghazi Hamad, porte-parole du mouveme