La ville dans toute sa splendeur : coucher de soleil à la Bonne Mère, avec vue sur les îles du Frioul.
La ville dans toute sa splendeur : coucher de soleil à la Bonne Mère, avec vue sur les îles du Frioul. ANTONIN BORGEAUD

Marseille magnétique : les 20 adresses qui font rayonner la cité phocéenne

REPORTAGE - Elle vient d'accueillir l'arrivée en France de la flamme olympique… Désirée pour sa lumière, son goût de sel et ses plages à flanc de falaises, crainte pour sa violence, ses zones de tension et son étourdissant vacarme, Marseille exerce un pouvoir d'attraction qu'une vie entière ne suffirait pas à expliquer.

Il y a des villes que l'on choisit par amour, d'autres par ambition, par volonté d'accalmie ou par désir de fuite. Prendre la direction de Marseille, d'où que l'on soit, pour quelques jours ou davantage, relève d'une forme d'abandon, tant même ceux qui y sont nés semblent toujours s'y perdre. Deuxième plus grosse ville de France, elle condense toutefois autant de paradoxes qu'une capitale mondiale, attirant dans ses filets caïds de la drogue, chefs tatoués lassés des clientèles parisiennes et marques de luxe en quête de renouveau le temps d'un défilé.

Devenue en l'espace de quelques années l'eldorado méditerranéen des habitants du Nord, Marseille sonne bien, toujours mieux qu'Avignon, au coude à coude avec Nice, taillant des croupières à Aix – passée du rang de destination à celui d'escapade optionnelle. On la considère désormais comme un point de chute de première nécessité, puisque trois heures suffisent depuis Paris pour changer intégralement de pays.

Les vases communicants

Vendeur ambulant sur le Vieux-Port. ANTONIN BORGEAUD

En sortant de Saint-Charles, il faut savoir s'offrir un temps de pause, observer les voyageurs encore hagards comme foudroyés par un trop-plein de lumière, chahutés par cette faune cosmopolite qui fait le charme dangereux des abords de gare, avec pour bande-son un concert de klaxons, et au loin, des sirènes de police qui donnent à l'ensemble des faux airs de film américain. Les moins bien renseignés prendront un taxi direction le Panier, ancien quartier populaire transformé en fourmilière Airbnb, avant de mettre le cap vers le Vieux-Port, où ils pourront se délecter du spectacle de ses quelques pêcheurs vieillissants, de ses restaurants de poissons de Méditerranée en provenance de l'Atlantique, mais aussi de cette terrasse format balcon au-dessus du bar La Caravelle, sans doute l'un des seuls endroits attirant encore quelques locaux.

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Certains quartiers ont déjà commencé à perdre leur côté canaille, déplaçant leur insolence ailleurs, dans un subtil jeu de vases communicants, à l'image des alentours de la rue d'Endoume, sans doute parce qu'à force de répéter qu'il s'agissait là des lieux où l'on trouvait les « vrais Marseillais », le comique de répétition leur aura porté malheur, même si le 7e arrondissement cultive encore un charme fou, avec en ses confins Le Café de l'Abbaye. Bondé comme une église un dimanche des rameaux, le troquet attire chaque jour des hordes de locaux et visiteurs de passage, sur une terrasse penchée comme la tour de Pise surplombant la zone portuaire. Pourtant, quoi qu'en pensent les médisants, il suffit d'une déambulation dans les rues attenantes, un jour de grand beau temps, pour en retomber amoureux.

Pause inspirée rue Haxo, dans le 1er arrondissement. ANTONIN BORGEAUD

L'élégance du chaos

À Noailles, il reste encore des ruelles aux allures de coupe-gorge, animées d'un salmigondis de langues, d'échoppes, et de vendeurs à la sauvette dont les paires de chaussures d'occasion sont parfois étonnamment vendues à l'unité. Toutefois, l'ouverture de La Mercerie, de l'Épicerie L'Idéal ou de la boulangerie Pétrin Couchette en a considérablement modifié les contours, jusqu'à éloigner ceux qui aimaient venir se frotter à un Marseille plus popu et gouailleur. Ils se sont laissés aimanter plus loin, du côté du Cours Julien et de la Plaine, dans le haut du 6e arrondissement, comme si l'énergie de la ville cherchait à s'éloigner du littoral pour réinvestir d'autres rues, d'autres rades, d'autres visages.

Maison Empereur, institution de Noailles. ANTONIN BORGEAUD

Des lieux où se croise désormais une foule interlope mêlant de nouveaux installés venus acheter leur pain au levain chez Pain Pan ou prendre un petit noir de spécialité chez Razzia, et ceux qui semblent toujours avoir été là, cultivant leurs amitiés de marché en trinquant à La Brasserie Communale, ou sur les chaises hautes du bar-tabac de l'angle de la rue Fontange jusqu'à l'heure du déjeuner. Les déserteurs du centre-ville reviendront parfois s'acheter des bricoles chez Jiji ou chez Maison Empereur, non sans une certaine mélancolie.

Aujourd'hui, les lieux les plus désirables sont plus lointains, moins concentrés, dans une sorte de chaos élégant

Emmanuelle Luciani, artiste et propriétaire du Pavillon Southway

« Autrefois, le modèle vernaculaire marseillais était plus éparpillé, bien avant que le centre ne se remplisse de touristes, analyse Emmanuelle Luciani, artiste et propriétaire du Pavillon Southway, une galerie d'art isolée en plein cœur du 9e arrondissement. Aujourd'hui, les lieux les plus désirables sont plus lointains, moins concentrés, dans une sorte de chaos élégant. » L'élégance du chaos, voilà bien une expression qui sied à merveille à cette ville insaisissable, où des endroits semblent capter un peu de son âme, à l'image du Pavillon d'Emmanuelle, lieu hybride d'expositions et de résidence d'artistes auxquels s'ajoute une chambre à la location, et où il n'est pas rare de croiser un même soir un poète discutant dans le couloir avec un fan de Mylène Farmer venu voir son idole au stade Vélodrome, situé sur le même boulevard Michelet. Multipliant les collaborations avec les marques les plus en vue du pays et d'ailleurs – Chanel, Porsche –, son histoire familiale repose sur celle de son père, propriétaire des célèbres cafés Luciani, dont l'atelier de torréfaction caché dans le 13e arrondissement vous amène à vous aventurer dans un Marseille hors carte postale.

Un monde égaré

La vénérable cathédrale de la Major. ANTONIN BORGEAUD

Là réside peut-être le véritable charme de la ville pour ceux qui s'y aventurent : dans cet éclatement de lieux confidentiels et d'institutions, qui vous autorise à changer de maillot, d'entourage, de rythme et de conversations. « À Marseille, je cherchais un monde égaré », a déclamé le poète Arthur Larrue lors de sa dernière résidence au Pavillon Southway. Dans ses lignes, on retrouve un dédale d'atmosphères, de noms, de goûts, des cantines asiatiques aux épiceries du souk, de la rue Paradis à la rue du Coq en passant par la Corniche, dont le centre névralgique ne cesse lui aussi de se déplacer vers d'autres rivages, toujours plus au nord.

En partant de la plage des Catalans, le décompte des grandes maisons s'amenuise lentement – Chez Michel, Le Péron, Le Rhul pour la bouillabaisse, Le Vallon des Auffes et la terrasse de chez Jeannot pour la pizza –, entrecoupé çà et là par de nouvelles adresses plus au goût du jour, à l'image de l'hôtel Les Bords de Mer ou de la Poissonnerie Kennedy, qui n'hésite pas à sortir tables et barbecues sur le trottoir plusieurs fois l'an, renouant avec un idéal villageois que l'on pensait depuis longtemps disparu.

Derrière le tunnel de branchages, Chez le Belge. ANTONIN BORGEAUD / ANTONIN BORGEAUD

Et lorsque le bain de foule devient intenable, ceux qui ont le courage de partir en auto remonteront vers Les Goudes, déjeuner d'un plat de spaghetti Chez le Belge dans un décor d'atoll versicolore, et passer la nuit dans l'une des chambres aux allures de cabines de Tuba, histoire de retrouver un peu les codes du luxe balnéaire en version sobre, de se décoller du peuple sans pour autant transiger sur la vue. Le lendemain, il vous prendra des envies de nature sauvage, d'étendue de sable et de cieux Majorelle, alors l'Estaque et la Côte bleue s'offriront comme l'échappée ultime. On s'étonnera de ce viaduc et de ces chemins de fer étrangement entrelacés, on descendra dans les calanques avec une démarche de crapaud ivre et prudent, avant de revenir en centre-ville, fourbus, mais heureux de retrouver une civilisation qui avait fini par manquer. Et aux voyageurs de conclure sur les dernières lignes du poème d'Arthur Larrue : « De même toutes les fins, les cadres, les points. J’ai marché sans m'orienter. Je suis allé loin. On devrait apprendre à̀ ne jamais terminer. Les ports vous promettent toujours de s'en aller. »


Marseille en 20 adresses

De l'hôtel branché aux maisons d'hôtes confidentielles, des cantines populaires aux institutions, des plages sauvages aux terrasses chics, voici les lieux qui font rayonner la cité phocéenne.

HÔTELS

La Relève

(04.95.09.87.81 ; Larelevemarseille.fr ). Au-dessus du bar-restaurant du même nom se cachent désormais quatre chambres d'hôtes confidentielles décorées par le duo d'architectes d'intérieur Annick Lestrohan et Ingrid Giribone, nommées en fonction de leur couleur dominante : la Jaune aux accents provençaux, la Verte fifties et sa suspension perroquet, la Rose rococo, et la Bleue pour un voyage en mer. À partir de 150 € la nuit.

La Relève. ANTONIN BORGEAUD

Jogging Samena

(04.91.81.44.94 ; Joggingjogging.com ). Associé au concept store et cantine éponymes de la rue Paradis, un gîte dans les calanques, ouvert par Charlotte Brunet et Olivier Amsellem. Une maison autrefois abandonnée transformée en petit paradis ouvert sur l'extérieur, dans un style minimaliste aux accents d'Italie du Sud… Un éden à louer pour deux nuits minimum, avec la mer pour seule voisine. À partir de 250 € la nuit.

Jogging Samena. ANTONIN BORGEAUD

Intercontinental Marseille – Hôtel Dieu

(04.13.42.42.42 ; Marseilleintercontinental.com ). Comment ne pas citer cette adresse iconique de la cité phocéenne, perchée sur la colline du Panier ? Un superbe bâtiment du XVIIIe offrant une vue imprenable sur le Vieux-Port, où retrouver les standards d'un 5 étoiles. Décorées par Jean-Philippe Nuel, les 194 chambres et suites affichent un luxe beige et discret, le sous-sol un spa Clarins, et l'immense terrasse la promesse d'un coup de foudre. À partir de 250 € la nuit.

RESTAURANTS

Atelier Renata

(09.79.02.97.15 ; @atelier_renata_marseille). Une table d'hôtes nichée dans un ancien studio d'artiste, transformé en grande salle à manger aux allures de maison bohème par Erika Blu, autodidacte romano vénitienne passée par plusieurs hotspots marseillais avant d'ouvrir sa propre affaire. Au programme, un repas de communion autour d'une « cucina povera » qui ne manque pas de générosité, des vins et un service solaire, au son d'un piano à queue auprès duquel veiller jusque tard dans la nuit. Dîner à 60 €.

Atelier Renata. ANTONIN BORGEAUD / ANTONIN BORGEAUD

Prémices

(04.91.06.64.02 ; Premicesmarseille.com). La célèbre Mercerie n'en finit pas de faire des petits. La dernière en date, ce petit restaurant sur deux étages à la peinture encore fraîche, ouverte par Léo Marzullo et Benoît Cadot, où l'on retrouve une cuisine de néobistrot en tout point impeccable, un menu entrée-plat-dessert de haute voltige au déjeuner et en quatre étapes le soir, assortis d'une carte de vins naturels qui ne cesse de monter dans les aigus. Menu déjeuner à 32 €, dîner à 49 €.

Tuba

(04.91.25.13.16 ; Tuba-marseille.com). Inondé de soleil et les pieds dans le port des Goudes, Tuba remporte les palmes de l'escale la plus courue de la côte. Un ancien centre de plongée transformé en hôtel-restaurant, avec des chambres qui donnent la sensation d'être parti en croisière. En contrebas, des tables et transats agrippés aux rochers, et la mer en bas de l'échelle. En cuisine, c'est à Sylvain Roucayrol et Paul-Henri Bayart que l'on doit une splendide montée en gamme, avec des assiettes à partager aussi voraces que les dents de la mer. À la carte 50-70 €.

Tuba. ANTONIN BORGEAUD

Poissonnerie Kennedy

(09.87.51.60.93 ; Poissonneriekennedy.com). Il faut imaginer une microdevanture de lattes blanches derrière lesquelles se cache un adorable patio insolé à toute heure de la journée. Inaugurée par Georges Mohammed-Chérif, à la tête de l'agence Buzzman, un comptoir iodé où observer vieux loups de mer de Malmousque et néo-Marseillais venus chercher ici la capsule d'iode qui manquait à leur quotidien. Le meilleur plan du printemps : se faire composer un plateau de fruits de mer à descendre sur les rochers. À la carte 30-50 €.

Poissonnerie Kennedy. ANTONIN BORGEAUD / ANTONIN BORGEAUD

À Moro

(07.65.80.37.37 ; @amoromarseille). Un bistrot italiano-marseillais ouvert par Benjamin Moro et Adrien Tran dans la petite rue Venture. Certes, lecadre ne paye pas de mine – sol moucheté, long comptoir en zinc, bibelots dépassés, petite terrasse bondée midi et soir –, mais on s'y sent terriblement bien, sans doute en raison d'un service qui parle avec les mains, et des petites assiettes sans aucune fausse note, parmi lesquelles le meilleur vitello tonnato de la ville, et une carte de vins à la générosité de madone. Menu 35-40 €.

Le Rhul

(04.91.52.54.54 ; Hotel-restaurant-le-rhul.com). Si chaque Marseillais défend bec et ongles son institution ès bouillabaisses, Le Rhul – prononcer le « u » histoire de ne pas passer pour un débarqué – cultive ce charme désuet des vieilles maisons, avec ses nappes blanches immaculées, son service délicieusement ampoulé, son argenterie d'un autre âge, son indémodable aïoli, et son panorama renversant sur la Méditerranée. À la carte 50-70 €.

BARS-CAFÉ

La Muse

(04.91.37.91.79 ; Cafelamuse.fr). Un café emblématique du renouveau du haut 6e, repris en 2022 par les serial restaurateurs Marie Deschodt, Manuel Mendez, Yann Djeddou et Romain Mathy, avec une devanture pastel, un zinc et une petite salle bourrés de charme, et surtout une immense terrasse constellée de rondes cerclées d'un liseré doré. Ouvert 7 jours sur 7 et du matin au soir, on vient y prendre son premier café, un œuf à la coque, une bavette au déjeuner, et les derniers verres de la soirée. À la carte 15-20 €.

Figure

(04.65.57.08.89 ; @figuremarseille). En un peu plus d'un an, Figure a changé la face de Vauban. Un bar à vin en pente douce et aux tons rose poudré, Fondé par Christophe Juville – également à la tête d'Ippon, autre excellente adresse d'un Marseille en voie d'hipsterisation – Ferdinand Fravega et Rémi Hernandez. Au menu, de rutilantes petites assiettes à partager, et une carte des vins, on ne peut plus audacieuse, à effeuiller sur une terrasse souvent bondée. À la carte de 7 à 24 €.

Gaspard

(06.88.23.86.66 ; Bargaspard.com). La Mecque des buveurs de cocktails les plus affûtés, avec une malicieuse carte à l'aveugle qui témoigne du talent de tauliers dont le sens de l'écoute relèverait presque d'une séance de psychanalyse. Quelques mots-clés – acide, sucré, salé – pour des breuvages toujours correctement orthographiés, dans une ambiance tamisée aux accents tropicaux. Cocktails à partir de 12 €.

Gaspard. ANTONIN BORGEAUD

La Caravelle

(04.91.90.36.64 ; Lacaravellemarseille.com). Un bar en étage bien connu des Marseillais pour son petit balcon format dé à coudre surplombant le Vieux-Port, dont la décoration de vénérable embarcation n'a pas changé d'un iota depuis des décennies, et dont la carte plutôt classique recèle une formidable sélection de whiskys. Verre à partir de 5 €.

La Caravelle. ANTONIN BORGEAUD

Café de l'Abbaye

(04.91.66.87.57 ; @le_cafe_de_labbaye_). Pour boire une mauresque au milieu de la faune locale. Fondée par Greg Hessmann, également à la tête de La Relève, quelques mètres plus haut, on doit à cette adresse d'avoir fait de ce petit bout de bitume de la rue d'Endoume l'enclave privilégiée d'une jeunesse dorée composée d'architectes, de pubards et de voileux, venue s'arrondir les angles au pastis dès la tombée du jour. Verre à partir de 5 €.

Café de l’Abbaye. ANTONIN BORGEAUD

PROMENADES, ART ET CULTURE

Les Goudes

Si les calanques deviennent impraticables en période estivale, quelques adresses des Goudes ont réussi à conserver tout leur charme, et notamment Chez Paul, pour une bouillabaisse aux culs des bateaux – que l'on acceptera chèrement tarifée, mais qu'importe. Mais le vrai secret ici serait d'abandonner toute volonté de point de chute, d'attraction, de destination, et de se laisser aller au rythme de la marche, descendre dans le creux de la calanque de Sormiou hors saison ou celle de Marseilleveyre, la seule à ne pas être reliée par une route carrossable…

La Traverse

(06.38.48.21.79 ; Latraversemarseille.fr). Une superbe maison blanche surplombant l'anse de Malmousque, qui derrière ses abords de villa bourgeoise cache l'une des plus belles galeries d'art contemporain et de design de la ville. Une prouesse que l'on doit à Catherine Bastide, galeriste et curatrice qui aura réussi à s'éloigner de ces espaces d'art aux atmosphères cliniques pour en faire un véritable lieu de passage, avec sa cuisine en béton où l'on prépare parfois des banquets, des expositions toujours sur le fil, et une petite chambre d'hôtes où rêver la nuit.

La Traverse. ANTONIN BORGEAUD

Sessùn Alma

(04.81.92.25.67 ; Sessun-sessun-alma.com). Le pendant art de vivre d'une marque de mode internationalement connue mais profondément ancrée à Marseille. Un espace de 170 m2 pensé par le duo d'architectes marseillais Marion Gaillet et Sylvain Bérard, la créatrice Emma François a souhaité transposer l'âme de la maison à travers une sélection d'artisans, d'artistes, de séries limitées et de capsules temporaires de prêt-à-porter.

Friche La Belle de Mai

(04.95.04.95.95 ; Lafriche.org). Voilà maintenant plus de trois décennies que l'ancienne manufacture de tabac installée dans le quartier de La Belle de Mai, non loin de la gare Saint-Charles, dédie ses 45.000 m2 à la création artistique. Expos d'art contemporain, cinéma en plein air, concert, théâtre, street art, clubbing mais aussi librairie, restaurant, café… Un ensemble vu, revu, mais à revoir.

Southway Studio

(Southwaystudio.com). Décrite par sa fondatrice Emmanuelle Luciani comme une « microvilla Médicis sauvage » reflétant son état d'esprit, la galerie Pavillon Southway se veut être une maison pensée comme un grand décor où s'imbriquent des œuvres hommages à la Renaissance, à l'art médiéval ou moderne, et aussi à la culture provençale ou encore à l'automobile. Un lieu unique en son genre, véritable « écosystème activé par des êtres vivants », où déambuler des heures durant.

Maison Empereur

Maison Empereur. ANTONIN BORGEAUD

(04.91.54.02.29 ; Empereur.fr). Difficile de passer outre cette institution quincaillère du quartier de Noailles, connue pour être la plus ancienne de France, et la seule à être encore détenue par une seule et même famille, celle des Empereur. À la tête de cet immense espace où se côtoient les objets les plus intemporels comme les plus insolites, septième et huitième générations entendent bien faire perdurer l'empire Empereur.

Marseille magnétique : les 20 adresses qui font rayonner la cité phocéenne

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