France-Belgique : Deschamps joue-t-il sa place chez les Bleus ?

Non, Deschamps ne joue pas sa place contre la Belgique

Certes, le bateau tanguerait fort en cas de sortie de piste dès les 8es de finale de l'Euro. Au vu de la qualité de jeu déployée depuis le début de la compétition, de l'attitude du sélectionneur, de ses orientations tactiques ou de la teneur de son discours jusqu'ici, sa position serait forcément fragilisée. D'autant qu'il y a un certain Zinedine Zidane en salle d'attente. Mais Didier Deschamps a déjà démontré sa faculté à rebondir.

On le croyait perdu, en plein marasme après l'Euro 2020 (disputé en 2021) et on l'a vu mener ses troupes de main de maître à la Coupe du monde 2022, jusqu'en finale. Philippe Diallo l'a conforté avant le début du championnat d'Europe ? Les promesses n'engagent que ceux qui les croient… Le président n'osera toutefois pas éjecter un monument de l'ampleur de Deschamps, vice-champion d'Europe en 2016, champion du monde en 2018 et vice-champion du monde en 2022.

En résumé, oui, une élimination face aux Belges représenterait un échec, c'est clair et net, pas de doute là-dessus. Mais tout porte néanmoins à croire que le sélectionneur poussera jusqu'en 2026 pour la Coupe du monde. Sauf s'il décidait de partir de lui-même… Surtout, rien n'indique que les candidats à sa succession feraient mieux à l'avenir ou qu'ils auraient mieux fait jusqu'ici au championnat d'Europe.

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Rappelons tout de même que la France a dû composer avec plusieurs blessures handicapantes ou des joueurs en manque de rythme (Rabiot, Tchouaméni, Konaté…), sans parler du cas Kylian Mbappé, et que ce n'est pas de la faute de «DD» si la France est incapable de former des joueurs de ballon au milieu. Le seul, c'est Antoine Griezmann, et il a fait ses classes… en Espagne. Bref, malgré ce qui ressemblerait à un fiasco, Deschamps a gagné le droit de continuer à être considéré comme l'homme de la situation et il ne joue donc pas sa tête contre la Belgique. Le mieux serait encore de passer pour éviter d'avoir la réponse. (C.R.)

Oui, Deschamps joue sa place contre la Belgique

Si Noël le Graet avait encore été à la tête de la FFF, la question ne se poserait pas. Didier Deschamps était certain de ne pas craindre pour son avenir en cas d'élimination en 8e de finale de l'Euro contre la Belgique lundi. Depuis la démission du dirigeant breton, avec lequel il entretenait une confiance mutuelle, le sélectionneur des Bleus doit rendre des comptes à Philippe Diallo.

Disons le clairement, les relations entre les deux hommes sont cordiales et respectueuses, mais incomparables à celles entre DD et NLG. À titre d'exemple, le patron des Bleus n'apprécie guère que Diallo s'invite aux collations ou aux causeries d'avant-match.

Pour autant, l'actuel président de la fédération française de football, qui tente de mettre les Bleus dans les meilleures conditions, a avoué au Figaro en mars dernier que Didier Deschamps poursuivrait sa mission jusqu'en 2026, date de la fin de son contrat, quel que soit le résultat en Allemagne. Mais derrière les paroles, quid des actes ?

En cas d'élimination en 8e de finale, la vague de critiques s'abattra sur l'équipe de France et son sélectionneur. Après 12 ans de présence, certains réclameront son départ, avec la volonté de voir Zidane, qui n'attend que ça, lui succéder. Que fera Diallo dans ces conditions ? Renforcer Deschamps quitte à passer pour un dirigeant sans poigne aux yeux de l'opinion publique ou s'offrir la possibilité d'asseoir son autorité en intronisant l'icône de tout un pays ? Avec des élections présidentielles à la FFF en fin d'année, toutes les options sont sur la table…

(B.D à Düsseldorf)