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Euro 2024: France-Belgique, être à la hauteur et éviter le chaos

Antoine Griezmann et Kylian Mbappé (ici, jeudi, à l'entraînement à Paderborn) conduiront l'attaque française face à la Belgique, lundi à Düsseldorf, lors du choc des huitièmes de finale de l'Euro 2024.
Antoine Griezmann et Kylian Mbappé (ici, jeudi, à l'entraînement à Paderborn) conduiront l'attaque française face à la Belgique, lundi à Düsseldorf, lors du choc des huitièmes de finale de l'Euro 2024. Dibon Anthony/Icon Sport/ABACA

DÉCRYPTAGE - Les Bleus doivent enfin lancer leur Euro en passant l’obstacle belge ce lundi en huitièmes de finale. Une élimination serait un immense échec.

Envoyé spécial à Düsseldorf

En provoquant le chaos avec la dissolution de l’Assemblée nationale et la mise en place d’élections législatives anticipées, Emmanuel Macron a relégué l’Euro et le huitième de finale de l’équipe de France contre la Belgique (18 h, TF1 et beIN Sports) au second plan. Voire bien plus loin. La fête et l’allégresse ne font pas (encore ?) partie du quotidien des Français ces dernières semaines alors qu’un été fabuleux se présente à eux avec le championnat d’Europe de football, le Tour de France et, bien entendu, les Jeux olympiques. Triste réalité.

Pour autant, les hommes de Didier Deschamps entament, ce lundi soir à Düsseldorf, une étape cruciale dans leur quête de sacre continental. Quarante et vingt-quatre ans après les héros de 1984 et 2000, cette équipe de France n’a pour autre ambition que de se hisser à hauteur de ses illustres aînées. Mais, avant de rêver en grand, il faut déjà sortir vainqueur de la guerre des voisins avec les Diables rouges, dans un choc à l’issue incertaine tant les deux sélections abordent les matchs couperets sans avoir rassuré, encore moins enthousiasmé, leurs supporteurs durant un premier tour au goût amer. En quart de finale, le 5 juillet à Hambourg, il sera question du Portugal ou de la Slovénie. On n’y est pas encore.

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D’un côté, la France, deuxième du groupe D avec une victoire, deux nuls, deux buts inscrits (un contre son camp face à l’Autriche et un penalty de Mbappé) et un encaissé. De l’autre, la Belgique, deuxième du groupe E, une victoire, un nul et une défaite, deux buts pour et un contre. Les hommes du Plat Pays, incapables de battre l’Ukraine lors du troisième match (0-0), ont même été conspués par leurs supporteurs, provoquant la colère de Kevin De Bruyne, qui a ordonné à ses coéquipiers de rentrer aux vestiaires…

Les Bleus ne débarquent pas plus conquérants après une piètre prestation contre la Pologne (1-1) mardi dernier dans la fournaise de Dortmund. « Une nouvelle compétition commence, répète Didier Deschamps, résolument optimiste. On aura besoin d’être tous à notre meilleur niveau, c’est-à-dire à 100%. Ceux qui débutent, ceux qui rentrent et ceux qui ne rentrent pas. » Des mots qui ont leur importance (les entrants contre la Pologne n’ont rien apporté, seulement 2 buts en 33 matchs depuis 2014 signés par les remplaçants), avec un groupe France réuni depuis le 29 mai dernier et dont certains éléments commencent à s’impatienter sur le banc de touche. Pour tenter d’inverser la tendance, le sélectionneur devrait proposer face aux Belges un troisième système de jeu en… quatre matchs. Signe d’une équipe et d’un staff pas encore au point et toujours à la recherche de la meilleure formule.

Bête noire

Dans un système de 4-4-2 losange, cher à Aimé Jacquet, qui l’avait mis en place en toute fin de Coupe du monde 1998 avec l’issue que l’on connaît, « DD » le laborantin entend faire confiance à une défense redoutable, conforter son milieu de terrain (Tchouaméni, Kanté, Rabiot), tout en mettant ses attaquants (Griezmann, Mbappé et Thuram) à leurs postes de prédilection. Sur le papier, l’idée est claire, mais cela ne vous fait pas gagner le match. Reste à voir les actes, l’état d’esprit et l’animation collective d’une équipe de France qui retrouve son meilleur ennemi à Düsseldorf. En face, Lukaku, Doku ou encore De Bruyne peuvent faire mal. Même si les journalistes belges croisés cette semaine n’y croyaient pas une seconde.

« On n’a pas peur de la Belgique, on n’a peur de personne, avoue William Saliba, qui passera un test grandeur nature face au colosse Romelu Lukaku (1,91 m, 93 kg). On va tout faire pour gagner. Je suis sûr que cela ne leur fait pas plaisir de nous rencontrer. » Pas besoin d’aller chercher très loin pour entrevoir l’esprit de revanche des Belges, qui n’ont jamais battu la France en tournoi international (4 défaites) et dont la demi-finale de Coupe du monde 2018, perdue à Saint-Pétersbourg, demeure un traumatisme. En 2021, les Diables rouges pensaient tenir leur revanche, avant d’être balayés en demi-finale de Ligue des nations après avoir mené 2-0 à la pause (défaite 2-3). Bête noire.

« Ce sera du 50/50, on a nos chances, évalue Thomas Meunier, passé par le Paris SG. C’est un rendez-vous particulier, on a tous des amis français, on part en vacances en France, on a une culture et une langue commune. » L’équipe de France a l’opportunité d’envoyer en congé les joueurs belges. Et de poursuivre son aventure allemande. L’occasion est belle de respecter la tradition. Et enfin de passer la vitesse supérieure pour un groupe ambitieux, mais qui n’a pas encore montré qu’il était une grande équipe. Si, au passage, les Bleus peuvent offrir un moment de joie, d’unité et de réconfort à leurs supporteurs, dans une actualité morose, qu’ils ne se privent pas. Un nouveau chaos attendra.

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19 commentaires
  • anonyme 124571

    le

    Vive la Belgique

  • Toutfoulcamp

    le

    Il serait salvateur pour certains de non seulement gagner mais de faire leur travail soit un bon match Plutôt que de donner des leçons sue le vote des français.

  • Roger Thornhill

    le

    J’espère que les diables rouges vont leur mettre une correction…cette équipe ne mérite pas de gagner

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