Marie-Caroline Le Pen, battue sur le fil aux élections législatives dans la quatrième circonscription de la Sarthe, a longtemps été en mauvais terme avec son illustre père, Jean-Marie Le Pen, désormais âgé de 96 ans.
Longtemps, Marie-Caroline Le Pen a marché aux côtés de son père. Après avoir occupé une place importante au sein du Front national, en épaulant par exemple Jean-Marie Le Pen lors des élections législatives partielles de 1983, celle qui a été battue sur le fil dimanche aux élections législatives, avec 49,77% des voix contre Elise Leboucher (50,23%, NFP), a pris ses distances avec sa maison politique et avec son illustre co-fondateur. À la fin des années 1990, le père et la fille se sont ainsi éloignés et Marie-Caroline Le Pen n’a pas parlé à Jean-Marie durant de nombreuses années.
“Je ne l’ai pas vu depuis dix-sept ans”, avait ainsi confié la sœur de Marine Le Pen au Parisien, en 2017. Et de poursuivre, en décrivant la rancune de son père : “La bagarre a toujours été son moteur. C’est pour ça qu’il vieillit si bien, c’est psychologique. […] Jean-Marie Le Pen a fait passer sa vengeance personnelle avant le reste. La politique n’a rien à voir là-dedans. Il est dans le combat pour tout détruire. Rien ne doit lui survivre, tout s’arrête à sa personne.” Pendant près de 20 ans, Marie-Caroline Le Pen a donc subi le silence de son père pour s’être rangée, avec son second époux, Philippe Olivier, aux côtés de Bruno Mégret, fondateur du Mouvement national républicain (MNR), plutôt que de suivre les lepénistes.
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Marie-Caroline et Jean-Marie Le Pen aujourd’hui réconciliés
Si Jean-Marie Le Pen a eu la rancune tenace, l’homme politique a décidé de reprendre contact avec Marie-Caroline en 2018, voyant sa santé se fragiliser. Après un passage à l’hôpital, l’époux de Jany Paschos avait ainsi décidé de convier sa fille aînée à sa fête d’anniversaire organisée au château de Montretout, situé à Saint-Cloud (Île-de-France). Comme l’avaient rapporté nos confrères de Paris-Match, l’homme politique aurait alors évoqué avec malice son pardon : “Que voulez-vous, je suis à l’âge des indulgences.” Et d’ajouter : “Je rame contre les courants, mais je sais qu’ils finiront par m’emporter vers les rapides.”
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