Sportives et mères : un long combat retracé sur Public Sénat

Comment conjuguer au quotidien maternité et performances ? Grossesse et retour à la compétition ? À quelques jours du début des Jeux olympiques de Paris 2024, le documentaire Championnes, mamans et alors ?, diffusé ce samedi 6 juillet à 21 heures sur Public Sénat et raconté par Pascale Clark, interroge dix championnes mamans ou futures mères sur ce sujet encore tabou.

« Les athlètes mettent souvent leur vie de femme entre parenthèses, pour se consacrer à leur sport, admet Hervé Renard, le sélectionneur de l'équipe de France de football féminin. Ce n'est pas encore rentré dans le quotidien d'une sportive de haut niveau. Il y a moyen de concilier les deux, il faut simplement s'adapter et je pense qu'aujourd'hui, c'est une priorité. »
Au sein du groupe des Bleues qu'il mène, Amel Majri est la première joueuse internationale française de ballon rond à être devenue maman au cours de sa carrière. On la découvre dans le film jonglant, à Clairefontaine, entre ses entraînements, les moments de vie avec ses coéquipières et ceux avec son enfant.

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Maman et vice championne du monde

Avant elle, d'autres sportives avaient aussi fait figure de pionnières en donnant la vie puis en revenant au plus haut niveau, à l'instar de la double championne olympique d'escrime et ancienne ministre des Sports, Laura Flessel. Après les Jeux olympiques de Sydney, elle devient maman… et obtient, quatre mois plus tard, une médaille d'argent aux championnats du monde ! « Je me suis dit que ce jour allait rester une date historique. J'ai bien fait de montrer que c'était possible. C'était une belle réponse au monde du sport, à tous ces hommes qui parlaient pour les femmes », explique-t-elle.

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Si depuis vingt ans les choses ont évolué et si davantage de sportives deviennent mamans - comme la judokate Clarisse Agbégnénou -, beaucoup de progrès restent à faire. Ainsi, la sauteuse en longueur paralympique Manon Genest confie ne pas avoir été soutenue par sa fédération pour concilier vie de sportive et allaitement de son bébé. L'escrimeuse Astrid Guyart, elle, a choisi de congeler ses ovocytes afin de poursuivre les compétitions. « La maternité en cours de carrière est encore trop réservée à celles qui sont numéro 1 incontestées, conclut-elle. Quand vous êtes en ballottage pour avoir votre sélection, ce n'est pas pareil. »