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Notre critique du documentaire Les métamorphoses du Grand Palais : nouveau temple de l'olympisme, sur France 5

Le documentaire révèle notamment la manière dont les répétitions générales des compétitions olympiques d'escrime et de taekwondo se sont déroulées au Grand Palais.
Le documentaire révèle notamment la manière dont les répétitions générales des compétitions olympiques d'escrime et de taekwondo se sont déroulées au Grand Palais. KUIV productions

Stefan Cornic retrace brillamment la restauration du bâtiment qui accueillera, entre autres, les épreuves d'escrime des JO. Les métamorphoses du Grand Palais, un documentaire à voir ce dimanche 7 juillet à 22h45 sur France 5.

Depuis le 19 avril dernier, le Grand Palais est investi par l'organisation des Jeux olympiques, qui prépare les épreuves d'escrime, de taekwondo, d'escrime fauteuil et de parataekwondo. Dans le formidable documentaire de Stefan Cornic, Les Métamorphoses du Grand Palais, trois minutes sont consacrées aux répétitions générales des Jeux de Paris. Mille questions à régler s'ouvrent, dont celle, basique, de savoir à quelle distance doit se tenir la table du jury. Tandis que les essais techniques se déroulent, la caméra s'attarde sur les athlètes descendants le grand escalier 1900 ou s'affrontant dans la nef sous la grande verrière : si l'on en croit les images, les épreuves vont être magiques.

Avant d'en arriver là, des travaux de restauration ont été menés sur le bâtiment durant trois ans, que Stefan Cornic et ses équipes ont suivis. Le réalisateur parvient à tenir le spectateur en haleine en filmant des cloisons qui tombent, du béton qui coule, des coups de massue et des hommes qui s'activent. En se plaçant aux côtés des ouvriers et des compagnons, et en suivant l'architecte en chef François Chatillon et le directeur de projet, Daniel Sancho, on vit par procuration une course contre la montre.

Installations ultra techniques

« Les dates des JO ne changeront pas », avertissent François Chatillon et Daniel Sancho devant les entreprises chargées de la restauration réunies. Avant d'ajouter : « Cela ne va pas être le bordel, mais la dernière ligne droite du chantier va être contrainte, et chaque minute comptera. » De fait, le chantier fonctionnera 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 les derniers mois et, au plus fort du chantier, près de 1 000 personnes auront travaillé sur le renouveau du Grand Palais, chacun jouant sa partition pour rénover l'édifice et repenser entièrement sa circulation.

Grâce à ses nouvelles huisseries, et à ses installations ultra techniques cachées sur la dalle de béton rosé, il sera à terme moins énergivore et moins sensible aux variations de températures. Il sera donc mieux utilisé, toute l'année durant, et donc plus rentable.

Bâti en 1900 pour l'Exposition universelle, ce bâtiment, qui s'inscrit parfaitement dans son quartier, « devait incarner la grandeur de la IIIe République », rappelle l'historienne Caroline Dubreuil. Remanié à plusieurs reprises, il n'était pas fait pour durer. À l'ère contemporaine, il a donné de vrais signes de faiblesse, jusqu'à ce jour de 1993 où des boulons tombèrent de la verrière (et manquèrent de tuer quelqu'un). Rouille, aile sud qui s'enfonce… Il fallut fermer en urgence.

460 millions d’euros débloqués

Entre 2000 et 2005, une première campagne de travaux le redresse, et permet à ce lieu de renouer avec les événements, dont le Saut Hermès, les salons professionnels ou les expositions. Le Grand Palais s'avère cependant compliqué à l'usage : il y fait très chaud l'été et un froid polaire l'hiver.
Les grandes manœuvres pour le remettre totalement d'équerre, et repenser l'organisation de ses espaces, sont engagées en 2019. Quelque 460 millions d'euros sont débloqués (financés par un emprunt, 160 millions de subventions publiques et du mécénat). Le projet initialement proposé par un architecte étant annulé, car trop ambitieux, les retards s'accumulent. « Mais ces formes d'urgence créent une forme d'efficacité », assure aujourd'hui François Chatillon.

La réouverture au public est prévue en trois temps : durant les JO de 2024 ; en 2025 avec l'ouverture des galeries de la Réunion des musées nationaux ; en 2026, enfin, lorsque le Palais de la découverte, qui jouxte le Grand Palais, rouvrira à son tour.

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