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La fulgurante ascension de Clémence Guetté, 33 ans, l'indéfectible Insoumise au côté de Jean-Luc Mélenchon

Clémence Guetté, ancienne secrétaire générale du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale, prend la pose à Paris. (Le 14 avril 2021.)
Clémence Guetté, ancienne secrétaire générale du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale, prend la pose à Paris. (Le 14 avril 2021.) AFP Forum

En avril 2022, l’ancienne secrétaire générale de La France insoumise créait la sensation après la diffusion d'une séquence dans «Quotidien». Elle a depuis fait passer un message féministe dans l’émission «L’événement», le jeudi 4 juillet. Portrait.

«J'ai un peu le sentiment que les féministes de ce pays se sont chargés de vous rappeler qu'en 2024, on n'invitait pas que des hommes dans des interviews successives», a-t-elle lancé de but en blanc. Dans l’émission «L’événement», diffusée sur France 2, le jeudi 4 juillet, Clémence Guetté, qui représentait le Nouveau Front Populaire, s’est en effet agacée d’être la seule femme politique invitée sur le plateau. À l’origine, France 2 avait annoncé la présence de Raphaël Glucksmann, Gabriel Attal, Jordan Bardella et David Lisnard - sans mentionner le nom de la députée, apparu seulement le matin même. La co-présidente de l’Institut La Boétie a ainsi déclaré ne pas vouloir être «le quota féminin de quoi que ce soit». Avant d’ajouter que «ce n'était pas qu'à la gauche de trouver des responsables femmes» pour s’exprimer à l’antenne.

Une séquence virale

Cela n’est pas la première fois que Clémence Guetté s’offre une apparition remarquée. En avril 2022, la jeune femme, alors secrétaire générale du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale, est en effet au cœur d'une séquence décalée, diffusée dans l'émission «Quotidien». On y voit la jeune femme de 33 ans, cigarette au bec et moue un brin railleuse, s'adresser au journaliste Azzeddine Ahmed-Chaouch depuis l'une des fenêtres du Q.G. de La France Insoumise. «Vous êtes bien, là, non ? plaisante-t-elle. Devant Matignon.» Une fausse pancarte indiquant cet emplacement a en effet été accrochée, par malice, au portail du bâtiment. Il s'agit à l'époque d'un clin d'œil au souhait des militants de voir Jean-Luc Mélenchon accéder au poste de premier ministre.

Depuis, la séquence a fait le tour du web. «Intelligente», «magnifique», «pleine de classe»... Les internautes ont multiplié les qualificatifs élogieux et les mèmes à l'effigie de la jeune femme. Et si Clémence Guetté a fini, elle aussi, par reprendre la séquence sur Twitter, pour le plus grand bonheur de ses désormais 150.000 abonnés, elle reste prudente quant à sa nouvelle notoriété. «J'ai vu des mèmes pleins d'humour, des messages d'Insoumis très sympas, mais je sais que cela charrie aussi du sexisme. Je suis responsable politique, j'ai coordonné un programme présidentiel, je prends la parole dans les médias, dans des meetings… Ces messages n'ont que peu à voir avec mes activités ou mes responsabilités», explique-t-elle avec du recul à Madame Figaro.

Un besoin «de se confronter au réel»

Outre sa popularité sur les réseaux sociaux, la jeune femme a connu une ascension fulgurante dans le domaine de la politique. Trentenaire au «sérieux désir de perfection» et à la «radicalité assurée», selon Libération, Clémence Guetté naît à Bressuire, le 15 mars 1991. Celle qui, adolescente, brille à l'école et se passionne pour la musique et la natation, manifeste très tôt son besoin d'indépendance. Redoutant l'ennui, elle décide de vivre seule avant sa majorité. «On a eu des parents (un père au foyer et une mère professeure d'anglais, NDLR) très cool, ils nous ont laissé une certaine liberté, et ma sœur était une adolescente normale (...) mais elle a vite eu besoin de se confronter au réel», indique son frère aîné Guillaume dans les colonnes de Libération.

« Je ne me résous pas à ce que des gens aient des conditions de vie si difficiles »

Clémence Guetté

Titulaire d'un bac scientifique, mention «très bien», et d'une licence de lettres, Clémence Guetté s'élance à la conquête de la Ville Lumière. Elle s'inscrit à Sciences Po, puis étudie une année à l'AgroParisTech. En 2010, elle adhère au Parti de gauche et deux ans plus tard, la jeune femme colle ses premières affiches. «J'ai toujours ressenti une forme de révolte, de colère. Je viens d'une famille modeste sur le plan financier, j'ai grandi dans un environnement imprégné de discussions politiques, même si mes parents n'étaient pas militants, reprend-elle. Cela a fait naître en moi une exigence de justice sociale. Je ne me résous pas à ce que des gens aient des conditions de vie si difficiles quand d'autres accumulent autant de richesses.»

Des convictions politiques qui la hissent, en 2017, au poste de secrétaire générale du groupe parlementaire de La France insoumise. Cette même année, durant l'élection présidentielle, sa capacité à maîtriser «le moindre recoin du programme» impressionne les Insoumis. Elle lui vaut d'être nommée coordinatrice du programme de Jean-Luc Mélenchon.

Punchlines à gogo

Un rôle qu'elle endosse à nouveau en 2022. «Elle a pris une place importante très jeune et bien mené sa barque, explique Clémentine Autain à Libération. Derrière son allure discrète et posée, Clémence Guetté est une bosseuse qui a du tempérament.» Engagée, notamment, en faveur de l'écologie et des droits des femmes, elle s'illustre sur les plateaux de télévision. Ses quelque 133.000 abonnés Instagram découvrent sur son compte des clichés d'elle, immortalisée la main sur l'épaule de Jean-Luc Mélenchon, au côté de l'humoriste Guillaume Meurice durant une «contre-soirée électorale», ou avec Louis Boyard.

Dans la presse, ses punchlines font mouche. «La politique, c'est de la dynamique, pas des mathématiques», répond-elle ainsi à un journaliste de L'Express qui l'interroge sur la proposition de Fabien Roussel d'«additionner les voix» de la France Insoumise à celles du PCF durant les législatives. «Arrêtez de dire qu'il va prendre sa retraite, s'agace-t-elle par ailleurs au sujet de Jean-Luc Mélenchon. C'est un personnage irremplaçable dont la parole est d'une importance inégalée.» Clémence Guetté espérait quant à elle peser dans la balance durant les élections législatives en 2022.

«Aujourd'hui, je me sens prête pour être candidate. J'aborde cette campagne avec beaucoup de combativité», expliquait-elle alors à Madame Figaro. Une stratégie payante. Après un revers lors des régionales de 2021 en Nouvelle-Aquitaine, elle est élue dans la 2e circonscription du Val-de-Marne. Durant les élections législatives de 2024, Clémence Guetté est par ailleurs réélue dès le premier tour, le dimanche 30 juin, avec 55% des voix. Celle qui a quitté ses fonctions de secrétaire générale en juin 2022 copréside avec Jean-Luc Mélenchon, depuis 2023, le think tank de gauche Institut La Boétie. L’ex-député lui prédit pour sa part un «grand avenir» politique.

La fulgurante ascension de Clémence Guetté, 33 ans, l'indéfectible Insoumise au côté de Jean-Luc Mélenchon

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133 commentaires
  • envie de vie

    le

    La photo ? C'est le nouveau James bond ou le prochain OSS 117 ? Il suffit donc d'être jolie pour être brillante (son parcours ne l'est pas malgré la pommade pour cacher les trous). Et les idées qu'elle prétend défendre ne sont qu'un marche pied vers le pouvoir auquel elle s'accroche comme au cou de Mélenchon.

  • hempel

    le

    cette groupie fait une excellente secrétaire du roitelet des bobos remis à sa place de persécuteur de l'Etat qui ne veut pas de lui

  • elleffe

    le

    Attendons un peu pour voir ce que produise ces nouveaux venus à l'assemblée.

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