Une grande partie des constructeurs automobiles ont tenu, ces dernières semaines, leur conférence annuelle pour annoncer les bons résultats financiers 2022 et leurs perspectives pour 2023. Dans cet exercice, à la chorégraphie millimétrée et aux éléments de langage rodés, il n’y a pas que des sujets rébarbatifs. Surtout quand on aime fouiner dans les séances de questions/réponses...
Pour vous permettre d'économiser quelques heures d'écoute, Watt Else s'est sacrifié. Le résumé tient en une phrase : les constructeurs ont retrouvé le sourire. Mais comment l'expliquer, en pleine crise financière mondiale ? Les groupes tels que Volkswagen, Stellantis et BMW, pour n’en citer que 3, ne cachent pas la clé de leur réussite : des volumes en baisse, certes, mais des revenus et des marges en hausse. Qu’il est bon de proposer des véhicules toujours plus haut de gamme, en profitant de l'électrification...
Le dernier semestre avait pourtant failli mettre à mal ces résultats, avec la hausse du coût des matières premières et les tarifs de l’énergie. Heureusement, le consommateur est là pour amortir le choc. Alors les prix des voitures, surtout électriques, grimpent... au risque que la voiture neuve ne devienne un produit inabordable pour une partie de la population.
Preuve que nos référentiels ont changé, l'ID. 2all, que Volkswagen a dévoilée hier soir (on en reparle plus loin dans la newsletter), est présentée partout comme la nouvelle « voiture abordable » incontournable... à 25 000 euros, tout de même.
Paradoxalement, Tesla est la marque qui s’offre la plus grosse marge de toute l’industrie automobile sur chaque véhicule produit, tout en réussissant à baisser ses tarifs et à offrir le meilleur rapport qualité/prix du marché. Les constructeurs européens redoutent aussi l’arrivée imminente de constructeurs chinois qui pourraient bien venir perturber leurs projets... Pour l'instant, les souris dansent, mais pour combien de temps ?